Résumé : Idir voudrait rester mais Kamélia ne l'accepte pas. Elle lui reproche son absence. Elle lui rappelle que son défunt père avait aménagé la villa pour qu'il puisse y vivre à l'aise. Idir a beau lui expliquer qu'il était à l'étranger pour des soins, elle refuse sa proposition. Elle lui demande un peu de temps. Idir lui apprend que son père attend dehors. Elle réalise qu'ils n'ont pas changé et qu'ils ne le laisseront jamais se rapprocher d'eux. - Ya benti, hamdoullah, il ne vous a rien fait de mal. Kamélia tombe dans les bras de sa mère. Elle l'avait appelée juste après le départ d'Idir, ne supportant pas de rester seule. Fathma avait vite pris la route, impatiente de les retrouver. - Tu ne me caches rien ? Il… Il n'a pas tenté… ? - Non, je te jure qu'il ne m'a rien fait. J'ai eu juste la peur de ma vie, confie Kamélia. Merci d'être rentrée si vite. Le silence de la maison m'oppressait. - Tu as bien fait de m'appeler. Quand on s'est parlé la première fois, j'étais surprise que tu aies coupé si vite, remarque sa mère. Il était là, n'est-ce pas ? - Oui, en fait, tout se serait bien passé si Idir n'avait pas appelé. Nawel l'avait appelé pour lui raconter qu'il l'avait forcée à donner notre adresse et qu'il l'avait séquestrée. Idir a eu peur pour nous et est venu jusqu'ici. - Ah bon ? Ses parents n'ont pas tenté de le dissuader ? Après tous ces mois où ils l'ont gardé loin de toi, pourquoi l'ont-ils amené ici ? - Je crois qu'il les a forcés. Son père n'est même pas entré. Il n'a pas cherché à voir le petit, s'écrie Kamélia, très déçue et très peinée. C'est comme si Adem ne fait pas partie de leur famille. C'est cette même remarque que fait Idir à sa famille, une fois chez eux. - Vous pouvez me dire pourquoi vous n'avez pas cherché à le voir, tout ce temps ? Je vous avais demandé de garder un œil sur eux, sur mon fils et j'apprends que, pas une seule fois, vous êtes allés vous assurer qu'il va bien ! Pourquoi ? - Ecoute, on attendait que tu viennes, dit sa mère. Je ne pouvais pas aller chez elles. Je ne les supporte pas. En fait, c'est depuis le début et tu le sais. On n'a pas de problèmes avec le bébé. On lui souhaite une bonne santé et d'avoir une longue vie. Quand il sera un peu plus grand et qu'il nous reconnaîtra, nous irons le voir très souvent. Pour l'instant, je n'en vois pas l'utilité. On sait qu'ils ne sont pas dans le besoin, sinon on les aurait aidés financièrement. - Kamélia n'avait pas besoin d'argent mais votre présence pouvait dissuader les gens malintentionnés de s'approcher d'eux. Aujourd'hui, son ex-fiancé est revenu et il lui a fait passer un sale quart d'heure. Heureusement, la police est intervenue à temps. - C'est une famille à problèmes. Cela ne finira jamais. C'est pourquoi j'ai voulu qu'on reste loin d'eux, insiste Sadjia. Si tu avais été là-bas, il en aurait fini avec toi. C'est un fou furieux. Il a la rage dans le cœur. Inchallah qu'il ne sortira plus de prison. Car s'il est libéré, tu seras le premier à qui il s'en prendra la prochaine fois. Idir ne lui dit pas qu'en le voyant Tewfik a piqué une crise. S'il n'avait pas été menotté et entre les mains de policiers, il lui serait tombé dessus. - Tu ferais bien de réfléchir à deux fois avant de songer à reprendre avec elle, intervient son vieux père. Tu n'es pas en état de te battre avec lui. Sérieusement, mon fils, pour ton bien et celui de ta famille, oublie cette femme et même ton enfant. Idir ne le montre pas mais il reconnaît au fond de lui-même qu'ils ont raison. Le fait de savoir Tewfik derrière les barreaux le rassure. Il ne pourra plus leur faire de mal. - Désolé de vous décevoir encore une fois, mais ma place est auprès de ma famille. Que vous le vouliez ou non, que je coure un danger ou pas, si Kamélia accepte, on reformera la famille qu'on était avant.
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