Alors que les organisations dites "de la famille révolutionnaire" observent le silence face à une nouvelle attaque ciblant la mémoire d'Abane Ramdane, héros de la révolution et architecte du Congrès de la Soummam, c'est l'Association nationale des familles de chahid (ANFC), une organisation inconnue jusque-là, qui est montée au créneau, hier, pour condamner les attaques perpétrées contre Abane Ramdane, en pleine audience, lors du procès d'un militant du hirak, par le procureur adjoint du tribunal de l'Arba Sidi Moussa, dans la wilaya de Blida. Dans une déclaration transmise à notre bureau, l'ANFC, dirigée par Mustapha Oudaï, a non seulement dénoncé l'atteinte à la mémoire de ce héros de la révolution dont le projet est porté aujourd'hui dans la rue par des millions d'Algériens, mais aussi exigé l'application de la loi à l'encontre du magistrat en question. "Suite aux insultes et à l'atteinte à la mémoire du chahid Abane Ramdane, symbole de la Révolution algérienne, l'ANFC condamne énergiquement les propos du procureur adjoint du tribunal de l'Arba Sidi Moussa, wilaya de Blida", lit-on dans ladite déclaration. "Nous interpellons le président de la République et le ministre de la Justice qui sont censés défendre la mémoire des martyrs" et les appelons à "mettre fin à ces dérives, en particulier celles venant des commis de l'Etat, en appliquant la loi dans toute sa rigueur, notamment l'article 66 de la loi sur le chahid et le moudjahid du 12 avril 1999", a réclamé l'ANFC.