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Le MSP se démarque du hirak et de l'opposition
Il accuse les "laïcs" de manipuler le mouvement populaire
Publié dans Liberté le 01 - 03 - 2020

Près de six ans après avoir quitté officiellement l'alliance au pouvoir, le Mouvement de la société pour la paix tourne le dos à l'opposition.
Après avoir observé un silence inexpliqué, le président du MSP, Abderrezak Makri, sort son jeu. Sans s'attaquer frontalement au hirak, il s'en prend aux opposants au pouvoir qu'il croit apercevoir exclusivement dans les rangs des "laïcs radicaux" auxquels il reproche une opposition frontale au pouvoir. Visiblement agacé par les critiques qu'il a subies le vendredi 21 février dernier lors de sa participation à une marche à Alger, le chef du parti islamiste passe à l'offensive.
Il estime que ce sont "les laïcs radicaux" qui manipulent le hirak. Pis encore, dans une sortie portant à polémique, il a insinué que le mouvement populaire est concentré à Alger. Pour cela, a encore précisé le chef du parti islamiste, il "faut immuniser" la capitale des manifestants "radicaux", quitte à aller plus loin : déplacer la capitale "à l'intérieur du pays".
Le chef du parti islamiste, secrétaire général du Forum de Kuala Lampur qui regroupe des partis islamistes du monde, dont l'AKP au pouvoir en Turquie, ne se limite pas à la critique du hirak et de ses promoteurs qui se recruteraient, selon lui, même dans la "franc-maçonnerie internationale". L'homme fait dans le zèle en défendant, bec et ongles, le pouvoir.
Pour Abderrezak Makri, il faut "laisser le temps" au gouvernement actuel. Il a estimé qu'il était "trop tôt" pour juger l'action des autorités. "Qu'on le veuille ou pas, Tebboune est le président de la République" et un "Etat sans président n'en est pas un", a-t-il asséné. Cette estocade d'Abderrezak Makri contre les partis laïques et cette défense du pouvoir n'est en réalité pas une nouveauté pour le MSP.
Depuis sa création en 1991, il a évolué dans le giron du pouvoir. S'il a présenté un candidat à l'élection présidentielle de 1995, son leader de l'époque, Mahfoud Nahnah, il n'a pas hésité à accompagner Abdelaziz Bouteflika en 1999.
Le parti islamiste, dont la candidature du chef disparu en 2003 a été rejetée en 1999, a constitué le troisième pilier sur lequel s'est appuyé Abdelaziz Bouteflika durant les trois premiers mandats à la tête de l'Etat. Le Hamas, devenu Mouvement de la société pour la paix depuis la révision constitutionnelle de 1996, a toujours fait de l'entrisme sa marque de fabrique.
Tout en formulant des critiques de façade, il a toujours fait partie des gouvernements successifs d'Abdelaziz Bouteflika. Quitte à se satisfaire de strapontins ; il n'a jamais obtenu de portefeuille de souveraineté. Cette parenthèse entriste a été momentanément refermée. En 2012, Abderrezak Makri prend les commandes de la formation islamiste.
Il quitte le gouvernement, mais tout en se joignant à l'opposition lors de la Conférence de Mazafran en 2014, il continue de jouer en solo. Alors qu'il s'invitait aux tables de l'opposition qui voulait faire front commun face au pouvoir qui préparait un quatrième mandat pour Abdelaziz Bouteflika, Abderrezak Makri rencontrera Ahmed Ouyahia, alors directeur de cabinet de la présidence de la République.
L'homme plaide une "autonomie de la décision". Il sortira le même argument lorsque l'opinion publique apprendra qu'à l'été 2018, il a rencontré Saïd Bouteflika pour négocier "une transition politique", sous forme d'une prolongation du quatrième mandat. C'est la même justification qu'il livrera, cette fois encore.

Ali BOUKHLEF


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