À la fin de la prière du vendredi, comme à l'accoutumée, des centaines de manifestants ont, hier, manifesté contre le système. En effet, ils étaient très nombreux à adhérer au 56e acte de la manifestation citoyenne pacifique. Les instructions d'éviter les rassemblements et les regroupements n'ont pas affecté le hirak. Femmes, hommes, enfants, jeunes et moins jeunes, ont arpenté les rues et avenues de la capitale des Hauts-Plateaux pour réaffirmer leur détermination quant à la nécessité du départ des symboles du système et ses hommes. Les principales rues du centre-ville du chef-lieu de la wilaya étaient noires de monde. Après un rassemblement devant le siège de la wilaya, lieu habituel de rencontre des manifestants où ils ont entonné en chœur l'hymne national Qassamen et d'autres chants patriotiques, les marcheurs, drapés dans l'emblème national et tout en brandissant l'étendard amazigh, ont sillonné plusieurs artères de la ville en reprenant plusieurs slogans hostiles au système dont "Rapportez le coronavirus et la peste, rien ne nous arrêtera", "Le peuple veut abattre ce système", "Pour un Etat civil et non militaire". À Béni Ourthilène, à l'extrême nord-ouest de la wilaya, les manifestants ont aussi lancé des slogans qui ont retenti dans tout le chef-lieu de la wilaya. "Oulach ébola, oulach coronna, l'virus da sah à El-Mouradia", "Traîtres, vous avez pillé le pays, les pauvres meurent de faim, Dieu s'occupera de vous", "Nous sommes les enfants Amirouche, nous ne ferons jamais marche arrière" ont été les slogans les plus scandés.