Pour la première fois depuis l'apparition du coronavirus en Algérie, les autorités ont évoqué la poursuite des manifestations. Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a indiqué, hier, depuis Blida où il inaugurait une unité d'accueil des malades atteints de coronavirus, que les autorités ne s'opposaient pas aux marches pacifiques. Mais il invitait les manifestants à "faire attention". "Je voudrais dire à mes frères et sœurs du hirak que nous ne sommes pas là pour chercher l'utilisation politique de ce mouvement comme le font certains, mais je leur dis : faites très attention. Vous pouvez sortir, mais méfiez-vous, prenez toutes les précautions pour éviter que votre santé et celle de votre voisin, de votre frère, de nos mères qui, elles aussi, sortent (dans le hirak) et de nos pères soient en danger", a-t-il indiqué. Pour le reste de la population, le Premier ministre recommande le confinement à domicile "sauf cas urgents". "Nous appelons les familles algériennes à garder leurs enfants à la maison, pour éviter d'être contaminés (…) Nous conseillons aux citoyens d'éviter de se regrouper, par exemple dans les salles des fêtes, dans les discothèques, dans les hammams, d'aller dans des endroits où il y a un nombre important de citoyens, d'éviter de monter dans des bus. Je crois que le citoyen a le réflexe pour comprendre que c'est sa vie qui est en danger", a-t-il recommandé.
