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Faris Betatache, l'artiste qui allie tradition et modernisme
Ses œuvres sont inspirées du patrimoine culturel africain
Publié dans Liberté le 30 - 03 - 2020

Natif de la wilaya de Jijel, Faris Betatache, plus connu sous le nom d'artiste Eliart, est de cette trempe de jeunes artistes à l'authenticité palpable. Résolument attaché à la tradition picturale maghrébine et africaine, ce comptable de formation de 32 ans tente de ressusciter un patrimoine "négligé", voire ignoré, et qui fait pourtant partie intégrante de nos racines et de notre héritage culturel.
Ce sont, selon Faris Betatache, les couleurs, l'énergie et l'âme qui résident au moindre recoin de notre continent, à commencer par l'Afrique du Nord et son histoire notamment, qui l'inspirent. Et cela donne lieu à une fusion entre Nord-Sud pour en créer de nouvelles œuvres, qui se matérialisent en un brassage multiethnique et esthétique, comme c'est le cas dans la toile Africanrhapsody.
Résumant la richesse du berceau de l'humanité de par sa diversité et ses coutumes, représentées par trois femmes aux silhouettes longilignes portant des cruches, la toile allie passé et présent au travers d'un fond qui met en valeur des peintures rupestres entourant les trois personnages, comme des gardiens qui veillent à la pérennisation de leur legs. Véritable touche-à-tout, l'artiste, même dans sa technique, ne se contente jamais d'un seul outil pour matérialiser ses idées.
Acrylique, aquarelle, peinture à l'huile et même du café, utilisés séparément ou ensemble, ce foisonnement d'idées propre aux artistes, surtout lorsqu'ils ont à cœur s'insuffler une âme à leurs œuvres, est là au final pour mettre en exergue la sensibilité d'Eliart et, au niveau formel, son originalité et ses aptitudes à s'approprier diverses formes picturales. Par ailleurs, Eliart, livrant son point de vue sur la situation des artistes en Algérie, trouve qu'ils sont souvent écartés ou marginalisés, surtout lorsqu'ils sont créatifs et soucieux de se réinventer.
Par ailleurs, Eliart a déjà participé à la dernière édition du concours des jeunes artistes peintres organisée par la Société Générale, même s'il n'a pas été sélectionné, ce fut une belle expérience qui lui a permis de réaliser la tableau La dame de cœur qui symbolise toute la diversité naturelle et culturelle de notre pays.
Dans ce tableau, la montagne, symbole de résistance, d'élévation spirituelle compte tenu de sa proximité avec le ciel, prend des traits féminins. Le visage de cette femme est affublé de tatouages, comme celui de nos grands-mères, une tradition et superstition purement maghrébine, appelée aussi "l'aouchem" ou "laâyacha", censés protéger les nouveau-nés à une époque où les populations autochtones sous occupation n'avaient pas accès aux soins.
Et le fait que l'artiste a pour références les Denis Martinez, M'hammed Issiakhem et Mohammed Racim n'est sûrement pas anodin, tant ils constituent cette tradition qu'il tente de reproduire avec une touche moderne. Un travail qu'il ne cesse de faire évoluer et de perfectionner, une façon pour lui finalement de "faire renaître nos racines", et qui fera, l'espère-t-il, l'objet d'une exposition prochainement.

Yasmine AZZOUZ


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