Merad : "la création des circonscriptions administratives vise à répondre de manière optimale aux préoccupations des citoyens"    Sonelgaz: examen des opportunités de coopération et de partenariat avec la société omanaise "United Business"    Agression sioniste contre Ghaza: 58.386 martyrs et 139.077 blessés    AfroBasket 2025 (messieurs et dames) : trois arbitres algériens retenus    Environ 36.000 policiers mobilisés pour sécuriser les plages à travers le pays    Les composantes de la culture algérienne, un facteur important pour la promotion touristique    Signature d'une convention de coopération entre les ministères du Tourisme et de l'Economie    Les Algériennes en quarts de finale, plus qu'une qualification    Chelsea douche le PSG en finale et s'offre le trophée    Sur la voie de la fidélité    Début de l'activité annuelle des « bains de sable » à Foggaret-Ezzoua    Une enquête sans fin : trafic de corail    Le programme météorologique européen «Copernicus» sépare sur sa cartographie le Sahara occidental du Maroc    Un chef d'oeuvre architectural unique    Tipaza : la Sûreté nationale renforcée par de nouvelles structures    Le Directeur de la Sécurité publique du Royaume d'Arabie saoudite en visite de travail au siège de la DGSN    Bejaia: Hamlaoui appelle au renforcement du front interne pour faire face aux différents défis    Tizi-Ouzou: le 6e Salon national de la poterie d'Ath Kheir du 17 au 20 juillet    CAN Féminine 2024: Roselène Khezami désignée meilleur joueuse du match Algérie - Nigéria    Le ministre de la Communication se rend au chevet du journaliste Ali Draâ à l'hôpital d'Ain Naadja    APN: présentation du projet de loi relatif à la protection des données à caractère personnel    Merad supervise l'inspection et la mise en service de plusieurs projets de développement à Tlemcen    M. Attaf reçoit son homologue belge    La date des préinscriptions des nouveaux bacheliers annoncée    Oran: le Salon national du jeune artisan à partir de samedi prochain    Le MAE palestinien dénonce "l'inaction" de la communauté internationale contre les colons sionistes    L'Algérie accueille les Jeux scolaires africains du 26 juillet au 5 août 2025    Cisjordanie occupée: arrestation de 3850 Palestiniens au cours du 1er semestre de 2025    Foot/formation: 25 candidats au 1er module de la Licence CAF A    Trump entre le messianisme, le business, le pillage de la Palestine et le massacre des Palestiniens    Karaté do/Equipes nationales: organisation prochaine de stages régionaux pour les athlètes d'élite (DEN)    Pour explorer les différentes destinations touristiques et les services d'hébergement disponibles    Une plateforme numérique dédiée aux sites historiques    Ali D (FOREALID) et Moundjed Wali unissent leurs talents pour porter la musique algérienne vers la scène internationale    Sortie de promotions de l'Académie militaire de Cherchell    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Faris Betatache, l'artiste qui allie tradition et modernisme
Ses œuvres sont inspirées du patrimoine culturel africain
Publié dans Liberté le 30 - 03 - 2020

Natif de la wilaya de Jijel, Faris Betatache, plus connu sous le nom d'artiste Eliart, est de cette trempe de jeunes artistes à l'authenticité palpable. Résolument attaché à la tradition picturale maghrébine et africaine, ce comptable de formation de 32 ans tente de ressusciter un patrimoine "négligé", voire ignoré, et qui fait pourtant partie intégrante de nos racines et de notre héritage culturel.
Ce sont, selon Faris Betatache, les couleurs, l'énergie et l'âme qui résident au moindre recoin de notre continent, à commencer par l'Afrique du Nord et son histoire notamment, qui l'inspirent. Et cela donne lieu à une fusion entre Nord-Sud pour en créer de nouvelles œuvres, qui se matérialisent en un brassage multiethnique et esthétique, comme c'est le cas dans la toile Africanrhapsody.
Résumant la richesse du berceau de l'humanité de par sa diversité et ses coutumes, représentées par trois femmes aux silhouettes longilignes portant des cruches, la toile allie passé et présent au travers d'un fond qui met en valeur des peintures rupestres entourant les trois personnages, comme des gardiens qui veillent à la pérennisation de leur legs. Véritable touche-à-tout, l'artiste, même dans sa technique, ne se contente jamais d'un seul outil pour matérialiser ses idées.
Acrylique, aquarelle, peinture à l'huile et même du café, utilisés séparément ou ensemble, ce foisonnement d'idées propre aux artistes, surtout lorsqu'ils ont à cœur s'insuffler une âme à leurs œuvres, est là au final pour mettre en exergue la sensibilité d'Eliart et, au niveau formel, son originalité et ses aptitudes à s'approprier diverses formes picturales. Par ailleurs, Eliart, livrant son point de vue sur la situation des artistes en Algérie, trouve qu'ils sont souvent écartés ou marginalisés, surtout lorsqu'ils sont créatifs et soucieux de se réinventer.
Par ailleurs, Eliart a déjà participé à la dernière édition du concours des jeunes artistes peintres organisée par la Société Générale, même s'il n'a pas été sélectionné, ce fut une belle expérience qui lui a permis de réaliser la tableau La dame de cœur qui symbolise toute la diversité naturelle et culturelle de notre pays.
Dans ce tableau, la montagne, symbole de résistance, d'élévation spirituelle compte tenu de sa proximité avec le ciel, prend des traits féminins. Le visage de cette femme est affublé de tatouages, comme celui de nos grands-mères, une tradition et superstition purement maghrébine, appelée aussi "l'aouchem" ou "laâyacha", censés protéger les nouveau-nés à une époque où les populations autochtones sous occupation n'avaient pas accès aux soins.
Et le fait que l'artiste a pour références les Denis Martinez, M'hammed Issiakhem et Mohammed Racim n'est sûrement pas anodin, tant ils constituent cette tradition qu'il tente de reproduire avec une touche moderne. Un travail qu'il ne cesse de faire évoluer et de perfectionner, une façon pour lui finalement de "faire renaître nos racines", et qui fera, l'espère-t-il, l'objet d'une exposition prochainement.

Yasmine AZZOUZ


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.