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L'infrangible lien…
38e partie
Publié dans Liberté le 15 - 04 - 2020

Résumé : Houari a acheté un portable à Samira sur lequel il a enregistré son numéro. Il envisage d'aller voir sa famille. De son côté, elle promet de reprendre contact avec la sienne. Avant de raccrocher, elle lui demande de se rendre à l'école et de voir Radia. Sa fille lui manque. Samira tentera de se reposer mais elle a trop de choses en tête. Elle se connecte sur un réseau social et tape son nom de famille. Ils sont nombreux à être du même village. Elle reconnaît Norredine et lui envoie une invitation ainsi qu'un message. Pour construire son avenir, elle devra retourner d'où elle était partie comme une voleuse…
Samira reste plusieurs jours sans sortir. Elle est épuisée. Elle dort mal. Le plâtre la gêne et ce n'est pas rare qu'elle ait des douleurs au cou. Les calmants qu'elle prend ne font pas d'effet sur elle. Les nuits où elle ne dort pas, Houari discute avec elle. Comme promis, il s'était rendu à l'école de Radia. Il avait pu la voir de loin.
- Elle jouait dans la cour. Elle semblait bien. Mais j'ai remarqué autre chose, lui dit-il. La surveillance me semblait renforcée. On m'a aussi dit qu'il n'y avait plus d'activités, jusqu'à nouvel ordre.
- Dommage ! Ils n'ont rien à craindre de moi. Ils ne doivent pas savoir pour mon accident. J'ai tenté de joindre Rahima et je lui ai envoyé des messages, mais elle ne répond pas, regrette Samira. Elle doit craindre son mari.
- Elle pourra te répondre quand il ne sera pas là. Il ne la surveille quand même pas de jour comme de nuit.
- Va savoir, réplique-t-elle, un peu amère. Mon amie me manque.
- Pour l'instant, tu devras te contenter de moi. Au fait, je viens de prendre mon congé. Demain, je pars voir mes parents. Je t'appellerai depuis mon village.
- Je te souhaite bon courage, ironise-t-elle. Tu y resteras combien de temps ?
- J'y resterai quelques jours. Cela fait longtemps que je n'y suis pas allé, lui rappelle-t-il. J'essaie d'arranger les choses au mieux, pour qu'on nous facilite la vie.
- Inchallah ! Tu sais, j'ai envoyé plusieurs invitations sur le réseau et, pour l'instant, rien ! Je me demande si tu devrais parler de moi à ta famille alors que je n'ai pas encore de contact avec la mienne.
- Contacte ou pas, moi, je ne peux plus attendre. Au fait, si le réseau ne s'est pas amélioré depuis ma dernière visite, on ne pourra pas se parler. On doit faire des kilomètres pour appeler, faute de réseau.
- J'attendrai ton retour ! Bonne route !
Comme prévu, dès le lendemain Houari part voir sa famille. Elle habite dans une wilaya du sud-est du pays. Le village n'est pas couvert par le réseau mobile. Houari n'avait pas exagéré en disant que les habitants de la région doivent faire plusieurs kilomètres pour donner un coup de fil. Le silence de son portable l'oppresse. Elle meurt d'envie de sortir mais elle a encore mal. Elle a dû couper les manches de la chemise de son pyjama pour pouvoir l'enfiler. Elle porte un peignoir par-dessus, pour ne pas prendre froid. Elle laisse les fenêtres ouvertes et se surprend à s'appuyer à celle qui donne sur la rue. Elle étouffe. La solitude lui pèse. Sa vie est bien vide sans son travail, sans son amie Rahima et sans les enfants à qui elle aimait rendre visite. Ils lui manquaient beaucoup. Elle pense à sa fille qu'elle n'a pas vue depuis des jours.
- Vivement ton retour, mon cher Houari, se dit-elle. Tu pourras la voir pour moi ! Elle ne peut plus voir les photos de Radia. Elle les avait prises dans son sac à main. Elle le regrette. Quelqu'un avait profité de son accident pour le voler. Si elle pouvait refaire sa pièce d'identité, elle ne pourrait pas récupérer les photos de sa fille. Elle prie pour avoir l'occasion de la photographier, en attendant de l'avoir dans sa vie.
Samira, perdue dans ses pensées, ne voit pas son amie descendre d'un taxi et se diriger vers la villa. Rahima frappe longtemps avant que les coups ne la ramènent sur terre. Samira s'empresse d'aller ouvrir.
- Ah ! C'est toi ! Quelle belle surprise !
- Tu en as pris du temps ! J'ai failli repartir. Je pensais que tu ne voulais pas me voir.
- Mais non ! Je t'en prie, entre, tu es la bienvenue !
- Merci, répond Rahima, avant de lui apprendre qu'elle s'était rendue à l'hôpital avant de venir chez elle. C'est là-bas que j'ai appris que tu avais eu un accident. Hamdoullah, je vois que tu vas mieux.
- Oui. Dans quelques jours, on me retirera le plâtre. Mais, dis-moi, tu es venue prendre de mes nouvelles ou m'en apporter ?
- Les deux, répond Rahima, alors qu'elles vont s'assoir sur le canapé, dans le salon. Je devais te donner des nouvelles de ta fille. Elle est retournée à Alger…

(À SUIVRE)
T. M.
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