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La peur de l'après-confinement
conséquences psychologiques redoutées
Publié dans Liberté le 22 - 04 - 2020

L'équipe s'est vite transformée en cellule d'écoute et d'orientation pour, dans un premier temps, le personnel soignant, avant d'élargir son champ d'action aux familles confinées. Son inquiétude est dans la gestion des "traumatismes" de la période post-confinement.
L'après-confinement fait peur "parce qu'on va avoir beaucoup de dégâts et beaucoup de choses à régler", prévient Samira Bouddou, psychologue au Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO). "Pour le moment, les gens parviennent à gérer leur peur, mais à la fin de la pandémie, on va avoir beaucoup de troubles, d'attitudes bizarroïdes et chacun comment il va réagir", explique celle qui, en compagnie d'une équipe d'une trentaine de psychologues du CHUO, gère deux cellules de crise créées au sein même de l'établissement hospitalier.
"La première était une cellule d'écoute et d'orientation à l'origine et qui a été immédiatement transformée en cellule de crise dès le début de la pandémie en direction du personnel médical du CHUO", précise notre interlocutrice. Après concertation avec sa hiérarchie, un compte "Cellule de crise CHUO" a été ouvert, "puisque je faisais de la téléconsultation avec mes patients", une initiative qui a été généralisée par la suite pour prendre en charge les gens confinés. Par ailleurs, un chapiteau a été installé au niveau des UMC du CHUO le 28 mars dernier "en face de la réa-Covid" pour prendre psychologiquement en charge le personnel des urgences, de l'infectieux, du pavillon 14 et celui du réa-Covid, ajoute Mme Bouddou.
Un personnel soignant qui souffre généralement de l'éloignement puisque "la plupart d'entre eux sont confinés dans les hôtels et leurs familles leur manquent, surtout avec l'approche du Ramadhan, sinon la prise en charge des malades ne leur pose pas de problème du fait même de la nature de leur spécialité". La réponse psychologique consiste dans l'écoute et l'orientation, affirme-t-elle, en donnant, au passage, quelques exemples :
"Une soignante nous parle de sa mère, et dans ce cas on lui conseille de se connecter via Skype ou Messenger et de lui parler, mais sans jamais lui montrer qu'elle est en souffrance parce que cela va nourrir davantage la souffrance de sa mère et on l'invite à partager sa souffrance avec nous, l'équipe. Un autre n'a pas vu ses enfants depuis longtemps ; il les voyait juste derrière un grillage par peur de les exposer au danger.
On l'a également invité à se connecter avec ses enfants et à maintenir les liens à travers des travaux manuels communs tout en expliquant aux enfants que la situation est provisoire et qu'ils n'ont rien fait de mal parce qu'ils peuvent interpréter à leur manière cet éloignement." Quant aux gens confinés, ils sollicitent régulièrement les psychologues à travers la plateforme "Cellule de crise CHUO", dépassés par leurs enfants agités. "Que dois-je faire avec mes enfants pendant le confinement ?" est l'interrogation itérative pendant cette période.
"On les rassure ; cette agitation est tout à fait normale et il faudrait que les parents prennent le temps d'expliquer la situation à leurs enfants car ces derniers se calquent et s'identifient à leurs parents. Si vous laissez les enfants sans organisation, ils risquent de se perdre par la suite. Il faut leur imposer un emploi du temps tout en leur laissant une petite marge de liberté", répond la psychologue.
D'autres cas relèvent de disputes conjugales, indique Samira Bouddou, qui rappelle que le confinement est comparé par certains psychanalystes au traumatisme. "On a les mêmes symptômes qu'un stress post-traumatique avec des cauchemars", précise-t-elle encore. Quant aux violences domestiques liées au confinement, elle souligne que l'équipe de psychologues n'a pas eu à gérer de telles situations, mis à part des disputes conjugales ainsi que des crises d'angoisse et d'anxiété.


Saïd OUSSAD


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