Le Zimbabwe a convoqué hier l'ambassadeur américain à Harare pour dénoncer des propos critiques de la Maison Blanche sur la réaction du pays sur les dernières violences policières et le racisme aux Etats-Unis ayant provoqué des émeutes dans plusieurs villes américaines. Dimanche, le conseiller pour la sécurité nationale du président américain Donald Trump, Robert O'Brien, a critiqué la réaction du Zimbabwe et celles d'autres pays sur cette affaire, les qualifiant "d'adversaires étrangers". Suite à ces propos, Harare a "convoqué l'ambassadeur américain", a déclaré un porte-parole du ministère zimbabwéen des Affaires étrangères, James Manzou. "Il est en ce moment en réunion avec le ministre", a-t-il ajouté. Dès la matinée d'hier, un haut responsable du gouvernement du Zimbabwe a qualifié de "farce" les déclarations de M. O'Brien, dans le quotidien d'Etat The Herald. "Le Zimbabwe ne se considère pas comme un adversaire de l'Amérique", a pour sa part tweeté le secrétaire à l'Information du gouvernement zimbabwéen, Nick Mangwana. Les Etats-Unis maintiennent depuis près de vingt ans des sanctions contre quelque 100 personnes et entités juridiques zimbabwéennes, dont l'actuel président Emmerson Mnangagwa. Les relations entre Harare et Washington restent depuis extrêmement tendues. En mars, les Etats-Unis ont prolongé d'un an leurs sanctions contre le Zimbabwe.