Résumé : Naïma tente d'échapper à la party prévue par ses détracteurs. Mais aucun de ses arguments ne trouve écho chez eux. Elle est même menacée. Jouant une dernière carte, elle essaye encore de s'extirper du piège qui se refermait sur elle. En vain. L'homme décroche le téléphone et demande une coiffeuse et une habilleuse. Les autres filles se regardent. - Vous aussi êtes concernées, leur lance-t-il avec un sourire narquois. Ne vous inquiétez pas. Je veux vous voir aussi belles les unes que les autres. Soyez prêtes dans deux heures. Je reviendrai vous chercher. Sans ajouter un mot, il sort du bureau, suivi du colosse. Naïma éclate en sanglots. Quelques filles s'approchent d'elle et tentent de la consoler. Karima la fausse blonde lui met les bras autour du cou. - Ne t'inquiète pas trop, ma chérie... tu vas voir, nous allons juste faire semblant.. - J'ai promis à ma mère de rentrer tôt. - Tu peux toujours l'appeler, lance une fille. Trouve un subterfuge. Tiens... Heu... Dis-lui que nous fêtons ton élection ce soir avec toutes les participantes. Naïma renifle et s'essuie les yeux. Elle décroche le téléphone et, comme un automate, annonce à sa mère qu'elle ne rentrera pas tôt et raccroche aussitôt pour éviter les remontrances. La coiffeuse et l'habilleuse métamorphosent les jeunes filles. En un tour de main, ces dernières se retrouvent habillées et coiffées. Le directeur revient les chercher, et c'est avec un sourire des plus enjôleurs qu'il se met à présenter Naïma à ses invités. - N'est-ce pas qu'elle est très belle, notre Miss ? Quelques gros bonnets connus dans le milieu du business tiennent à la féliciter. Une étouffante atmosphère règne dans ce salon où un dîner dansant est prévu. La fumée de cigarette et l'odeur de l'alcool se mêlent à la senteur sucrée des parfums et à la sueur. Naïma sent des nausées soulever son estomac. Un homme entre deux âges s'approche d'elle. - Vous êtes la Miss ? On ne s'était pas trompé sur votre compte, vous avez un charme fou... - Merci Monsieur. - Appelez-moi Youcef. - Euh... - Appelez-moi Youcef, les intimes m'appellent Fofi (il sourit en dévoilant une dentition gâtée). Entre les deux, vous avez le choix... - Mais je vous connais à peine, Monsieur. - Ce n'est rien, nous avons toute la vie devant nous pour nous connaître, réplique-t-il dans un grand éclat de rire. (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.