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"La crise sanitaire a éveillé les consciences"
Mohamed Larbi, maire de Bouira
Publié dans Liberté le 02 - 07 - 2020

L'édile de Bouira estime que l'Etat doit venir en aide aux communes pour relancer le développement freiné par la crise sanitaire. C'est sa vocation et sa responsabilité, dit-il.
Liberté : Comment votre commune a-t-elle fait face à la crise du coronavirus ?
Mohamed Larbi : Dès l'apparition des premiers cas, on a pris les devants pour faire face la situation. Nous avons mis les moyens adéquats pour contrecarrer la propagation du virus. Nous avons procédé à l'achat des produits de désinfection et les avons distribués à une grande échelle. Nous les avons remis aux comités de quartier, aux différentes directions administratives qui se trouvent au chef-lieu de wilaya. Depuis le mois de mars à ce jour, on a pris en charge les opérations de désinfection dans deux à trois quartiers de la ville de Bouira, et ce, chaque semaine. Cela a été réalisé grâce à la collaboration des autres services, dont l'ADE, la Protection civile, l'ONA, la Conservation des forêts et les services de sécurité. Avec l'aide de ces services, on a pu maîtriser la propagation du virus. Malheureusement, et en dépit de tous ces moyens déployés et des efforts consentis, notamment financiers avec l'achat des bavettes et des solutions hydroalcooliques, le coronavirus se propage encore dans la commune.
Les citoyens de votre commune se sont-ils impliqués dans la lutte contre le virus, et quel a été leur rôle ?
Le rôle du citoyen a été primordial dans la lutte contre la pandémie. Je parle particulièrement du mois de Ramadhan, durant lequel nous avons redoublé d'effort et mobilisé beaucoup de moyens. Nous avons remis des autorisations aux associations et aux comités de quartier pour participer à toutes les actions depuis le début de l'épidémie. Je tiens à les remercier personnellement pour tout ce qu'ils ont fait. Ils ont joué un rôle important. Avec la participation des citoyens de Bouira, nous avons réussi à mener à bien toutes les opérations de désinfection. La pandémie a révélé des failles en matière de gestion de crise au niveau local.
Faut-il, à la faveur de cette crise, revoir le statut de la commune en lui accordant des compétences larges pouvant lui permettre de mieux gérer les affaires publiques ?
Pour les prérogatives et les pouvoirs de l'Assemblée, je mettrai l'accent d'abord sur l'aspect financier. La commune de Bouira, contrairement à d'autres APC de la wilaya, dispose des moyens nécessaires pour faire face à la crise sanitaire. Pour gérer cette situation, nous avons pris les décisions et les initiatives nécessaires. Nous n'avons pas attendu que l'administration centrale nous dise où il fallait désinfecter ou quel magasin on doit fermer. Toutes les mesures urgentes pour stopper la pandémie ont été prises. En revanche, elle nous permet, à l'avenir, de réfléchir sur la gestion des catastrophes sanitaires. Après
cette crise, nous serons appelés à faire une profonde analyse. À ce moment-là nous en tirerons les conclusions, négatives ou positives soient-elles. Demain nous dirons aux responsables concernés ce qu'il faut fructifier, ce qu'il faut encourager et aussi ce qu'il faut soustraire dans le fonctionnement et le mode de gestion de la commune.
Dès la fin de cette pandémie, on parlera du rôle du président d'APC dans la gestion des situations de crise. Il faut souligner que le P/APC est le premier responsable de la santé publique au niveau de sa commune. Je ne devrais pas attendre que le wali me dise ce que je devrais faire. Chaque P/APC doit prendre ses responsabilités, et la santé publique fait partie de ses prérogatives. D'ailleurs, les dernières mesures prises par le Premier ministre en décentralisant la décision quant à la lutte contre la propagation du coronavirus est à encourager. Aujourd'hui, le P/APC peut signer un arrêté de fermeture dès la remise du rapport par la commission.
Comment envisagez-vous le devenir de votre commune après la pandémie ?
Je pourrais dire qu'il y a une prise de conscience, que la vie humaine n'a pas de prix. Si nous ne mettons pas en place les moyens nécessaires pour protéger la santé des citoyens, il sera très difficile d'avancer. La preuve est là. Malgré ce qui a été fait pendant des semaines, la Covid-19 est toujours là. Elle sévit toujours. C'est une catastrophe humaine. La crise sanitaire a freiné aussi le développement dans notre commune. À titre d'exemple, nous venons de voter le budget supplémentaire (BS) de l'année 2020 et avons enregistré une perte sèche de 100 millions de dinars en l'espace de cinq mois. Si la crise perdure, les pertes seront plus importantes. J'espère que l'Etat réfléchira dans le sens d'aider la commune à surpasser ses difficultés. La commune, c'est l'entité qui est en contact direct avec le citoyen.
L'Etat doit, et je crois que c'est sa vocation et sa responsabilité, venir en aide aux communes pour pouvoir booster le développement local. Nous sommes à la deuxième année à la tête de cette Assemblée, et nous avons pu répondre à environ 80% de la demande des citoyens en matière de projets de développement. Mais pour rattraper le retard de cinq mois causés par la pandémie, il faudra encore faire des efforts. Notre Assemblée est consciente des enjeux qu'après la crise sanitaire on doit mettre les bouchées doubles pour concrétiser les projets.


Propos recueillis par : Ali CHERARAK


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