Pas moins de 48 000 habitants sont concernés par ce programme d'envergure. La wilaya de Aïn Témouchent vient de consacrer une enveloppe financière de 1400 milliards de centimes dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales (FCCL), destinée la concrétisation de nombreux projets de développement local et dont les 140 zones d'ombre que compte la wilaya après le dernier recensement se taillent la part du lion. C'est ce qu'a révélé Mme Ouinez Labiba, wali de Aïn Témouchent, lors d'une intervention faite à la radio locale, précisant que les autorités locales concernées s'apprêtent à relancer le rythme du développement local à travers les régions éloignées pour pouvoir répondre au mieux aux besoins des citoyens. Selon la première responsable de la wilaya, la part financière réservée aux zones d'ombre se situe entre 700 et 800 milliards de centimes destinés exclusivement aux opérations vitales, en particulier lorsqu'il s'agit de leur dotation en énergie avec le raccordement au réseau gaz de ville et à celui électrique qui consomment de grosses sommes d'argent mais qui permettent au citoyen d'en finir avec le calvaire de la bouteille de gaz butane, par exemple. Les 48 000 habitants des 140 zones d'ombre sont concernés par ce programme d'envergure, qui prévoit de nombreuses opérations qui ont été lancées ou qui seront lancées. Sont concernés les secteurs de l'énergie, de la jeunesse et des sports, de l'urbanisme, de l'hydraulique, des équipements publics (réalisation de salles de classe en extension dans de nombreux établissements scolaires) ainsi que le secteur des travaux publics (ouverture et revêtement des routes et des pistes menant vers les exploitations agricoles). Ce sera la fin du calvaire pour les fellahs et leur progéniture scolarisée, aussi bien en hiver qu'en été. Aussi, ce vaste programme de développement prévoit la réalisation de 30 terrains de proximité, dont 12 stades en cours de réalisation et le reste est en cours de procédures administratives, en plus des travaux d'aménagement de 18 stades communaux, alors que 102 sites sont concernés par des opérations de raccordement au réseau de gaz de ville et 90 sites concernés par le raccordement au réseau électrique et dont les travaux seront achevés avant la fin de 2020, selon la wali. D'autres projets sont prévus dans ces zones d'ombre qui pourraient constituer une bouffée d'oxygène pour les 48 000 habitants enclavés depuis des décennies, faute d'une prise en charge. Nombreux sont ceux qui découvriront une salle de soins, une maison de jeunes ou une bibliothèque et dont le souhait va être réalisé d'ici la fin de l'année grâce à cette opportunité. De son côté, Cherroud Sidi Mohamed, P/APC d'Aghal (daïra de Aïn Kihal), a indiqué que sa commune a bénéficié de deux importants projets pour l'aménagement du boulevard principal et l'aménagement urbain qui touche le vieux quartier Sidi Lakhdar (actuellement Mendil-Mohamed) et le quartier populeux Slimane-Osmane en quête d'un développement depuis des années, alors que toutes les fermes seront raccordées au réseau d'AEP. Il faut dire que de nombreux citoyens résidant dans des zones d'ombre revendiquent leur part de développement, qu'il s'agisse de ceux de H'maina (commune d'Oued Berkèche, daïra de Hammam Bou Hadjar), des 30 douars de la commune d'Oued Sebbah ou d'autres localités éloignées. M. LARADJ
