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Se reconstruire après la tragédie
"Ayam Essawda" (Les jours sombres) de Riad Ouettar
Publié dans Liberté le 05 - 08 - 2020

De son retour du maquis sis au lieudit Ouezzera (Médéa), où il est allé plaider la cause de ces femmes kidnappées, séquestrées, puis inféodées aux caprices du guerrier, avec dans leurs entrailles, le fielleux fruit non désiré, voilà que Riad Ouettar réitère le thème de la décennie noire dans son nouveau roman, Ayam Essawda. Adepte de la maxime "afin que nul n'oublie", Riad Ouettar intente cette fois-ci un procès aux Jours sombres qu'il a publiés en coédition avec Al-Muthakef (Algérie) et Biblomania (Le Caire 2020). En ce sens, "n'har lakhal" ou le jour noir est une calamité que l'adversité octroie à chacun de nous et au hasard des choses de la vie.
Reste qu'il y a la malédiction et son coup de sort qui fait basculer notre existence dans l'horreur. Telle est la destinée de Abdelkader dont aucun nuage n'a obscurci sa vie de cadre comptable d'entreprise rangé auprès de son épouse Zakia. Certes, il n'avait qu'un vice, l'avarice qui lui a valu le sobriquet de "Kemoucha", qui signifie avare dans l'argot bônois. Néanmoins, son penchant pour la radinerie ne l'a pas cuirassé contre le mauvais sort, puisqu'il a été écroué durant cinq ans à cause d'une simple écriture comptable entachée d'irrégularités qu'il n'a pas commises.
Cinq années dans la geôle de l'arbitraire ! C'est le clin d'œil de l'auteur aux cadres gestionnaires injustement incarcérés lors de l'opération "mains propres" lancée en 1995 pour une prétendue "moralisation de la vie publique". Seulement, la détention préventive n'est rien comparée à l'âpre exercice de se reconstruire après la prison. Surtout qu'il est écrit au front l'étiquette d'ancien taulard. "La joie du retour d'un détenu parmi les siens se dissipe vite face à l'amère réalité du monde dit libre. En plus qu'il est sans le sou, le libéré s'essaie à la dure épreuve de se refaire et d'apaiser surtout les stigmates dus à la séparation de ses enfants", a-t-on su de l'auteur, qui ose la question : "Y a-t-il une vie après la prison ?" A priori non. Du fait que la quête du job est tributaire d'un casier judiciaire nickel même pour le poste de veilleur de nuit. C'est dire qu'il n'a pas le choix puisque, comble de l'ironie du sort, sa Zakia trime durant toute son incarcération comme femme de ménage chez un vieux couple, dont le fils est un émir d'un groupe de terroristes islamistes qui a été abattu par l'armée lors d'un ratissage dans les djebels.
À ce propos, cela subodore la saga d'une famille prise dans la spirale de la violence que l'auteur a adaptée d'un fait divers à une époque où la nébuleuse de "l'import-import" s'est subtilisée au monopole de l'Etat sur le commerce extérieur. Ecrit dans le style narratif, Ayam Essawda est un témoignage poignant qui vient en appoint au précédent récit de Harim El Fertas (Le harem du chauve) et s'insère dans une thématique qui relate les jours sombres de l'Algérie des années 1990. À noter qu'Ayam Essawda sera distribué dans cinq pays arabes, à savoir l'Egypte, le Soudan, le Liban, L'Irak et la Jordanie.
Louhal Nourreddine
* Ayam Essawda de Riad Ouettar, coédition Al-Muthakef et Biblomania, 110 pages, 1 000 DA, 2020.


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