Quelque 20 000 demandes sont toujours en instance de prise en charge dans les 67 APC que compte la wilaya. Même si la wilaya de Tizi Ouzou a déjà bénéficié, jusqu'au début de l'année 2019, de 90 000 aides de 700 000 DA, destinées à la construction de l'habitat rural, la demande en la matière ne cesse de grimper dans cette région où cette formule demeure très prisée par les habitants, en dépit du montant de l'aide souvent jugé insuffisant. Selon des sources au fait du dossier, quelque 20 000 demandes au total sont toujours en instance de prise en charge dans les 67 APC de la wilaya de Tizi Ouzou. Une demande qui est sans doute appelée à augmenter dans les années à venir, en raison des quotas insuffisants accordés annuellement à la wilaya de Tizi Ouzou où, à titre d'exemple, durant l'année 2019, seules 2300 aides sur les 5000 demandées par la direction du logement ont été débloquées par le ministère de tutelle. Selon nos sources, la pression sur l'habitat rural varie d'une commune à une autre, mais elle reste plus forte, notamment dans les communes ne disposant pas de foncier pour recevoir des programmes de logements dans les autres catégories, telles que le LPA, l'AADL ou le social. C'est le cas entre autres de la commune d'Aït Yahia Moussa (daïra de Draâ El-Mizan). Dans cette commune où très peu de logements sont réalisés, la demande sur l'habitat rural est plus qu'impressionnante. En effet, selon des sources au service social de cette APC, 2000 demandes d'aide attendent satisfaction depuis des années. Selon nos sources, les dossiers en cours de traitement actuellement dans ces communes remontent à 2014. "Pour le moment, nous traitons les demandes déposées en 2014. Depuis, tout est gelé. Les quotas arrivent au compte-gouttes. Certes, au début du lancement de ladite formule, il y avait quand même des centaines d'habitants qui ont bénéficié de l'aide de 70 millions de centimes. Pour le moment, nous n'avons eu aucun autre quota, alors que le nombre de demandes grossit de jour en jour", a indiqué notre source. Devant le manque d'assiettes foncières pouvant servir à la réalisation de logements toutes formules confondues, les élus à l'APC souhaitent que les hautes autorités du pays répondent favorablement au dossier déposé au sujet du transfert d'une partie du domaine forestier au profit de leur collectivité. "Sans la concrétisation de ce transfert, nous n'aurons rien à offrir à nos concitoyens. Dans le cas contraire, nous espérons que les services de la wilaya feront une exception à notre commune qui est entièrement une zone d'ombre en lui accordant des quotas plus conséquents en vue de répondre à la forte demande en matière d'habitat rural. Nous subissons une grande pression, alors que nous n'avons rien à offrir à nos concitoyens", a déclaré le maire, Rabah Hamitouche. Pour sa part, le P/APC d'Irdjen précise que la pression sur l'habitat rural n'est plus aussi importante que les années précédentes, mais qu'au service concerné à l'APC, près d'une centaine de demandes sont en instance, alors que la prise en charge se fait au compte-gouttes.