Le Kirghizistan a annulé hier les résultats controversés de ses législatives, après une nuit de violences post-électorales qui ont fait un mort ainsi qu'une centaine de blessés et amené à la libération par la rue du grand rival du chef de l'Etat. Contestés par les manifestants d'opposition ayant envahi dans la nuit le siège du gouvernement, les résultats du scrutin du "4 octobre 2020 ont été déclarés aujourd'hui invalidés", a indiqué la commission électorale de l'ex-République soviétique d'Asie centrale. Cette déclaration est intervenue après que les manifestants ont libéré de prison Almazbek Atambaïev, l'ex-président et ancien allié devenu rival du président kirghiz Sooronbaï Jeenbekov, incarcéré depuis un an. Le chef de l'Etat a assuré n'avoir sciemment pas donné l'ordre d'ouvrir le feu sur les manifestants qui, dans la nuit de lundi à hier, ont pris d'assaut une série de bâtiments officiels, dont le siège du gouvernement, surnommé la Maison-Blanche, où les bureaux ont été partiellement saccagés. R. I./Agences