Les propriétaires des agences de voyages ont appelé hier le gouvernement à décider de la reprise des transports et l'ouverture des frontières afin de permettre la relance de leur activité qui est à l'arrêt depuis l'apparition de la pandémie de Covid-19 ayant entraîné des pertes financières importantes pour plus de 4 000 agences et la perte de plus de 30 000 emplois directs et indirects de cette activité et des autres activités connexes comme le commerce, l'industrie, l'environnement et la culture. En marge d'un congrès de la Fédération des agences de voyages, de tourisme et d'hôtellerie, affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les propriétaires et gérants des agences de voyages ont, en effet, lancé un appel aux autorités pour se pencher sur la situation critique de leurs entreprises en raison des pertes très importantes qu'elles ont enregistrées, et qui varient d'une agence à une autre suivant l'activité et l'emplacement de chacune d'elles (une agence qui travaille à Alger n'a pas le même chiffre d'affaires que celle qui est à Tamanrasset). En rappelant l'effort de l'Etat pour venir en aide à ces agences, à travers notamment l'octroi d'une aide de 30 000 DA au profit des activités touchées par la Covid-19, les intervenants ont estimé que cette aide est "insuffisante" au vu de l'importance de leur chiffre d'affaires et de leurs charges. Aussi, ils ont demandé à l'Etat d'intercéder en leur faveur en procédant à une amnistie fiscale en déclarant l'"année blanche, où ils ne doivent pas payer d'impôts parce qu'ils n'ont pas travaillé". Idem pour le règlement du problème avec la Caisse d'assurance sociale des non-salariés (Casnos) qui s'érige en écueil face à nombre d'entre eux. Nonobstant cela, les adhérents de l'UGCAA ont formulé de nombreuses autres exigences à l'endroit des pouvoirs publics à l'effet d'aider à la reprise de cette activité. Il s'agit, surtout, de la reprise du transport et de l'ouverture des frontières, sans lesquelles ils déclarent ne pas pouvoir travailler et aussi rester au chômage jusqu'à nouvel ordre. "Les agences de voyages souffrent de la crise de la Covid-19 qui, depuis son apparition il y a plus de 10 mois, est à l'origine de la fermeture de toutes les agences de voyages, contrairement aux autres activités commerciales", a rappelé, dans ce sens, Derkaoui Djelloul, propriétaire de l'agence de voyages Jolly Travel. "Plus de 4 000 agences de voyages à l'échelle nationale ont été contraintes de cesser leurs activités, entraînant la perte de quelque 30 000 emplois", a-t-il rappelé.