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Sous la menace du stress hydrique
Le taux de remplissage du barrage de AIn Zada (Bordj Bou-Arréridj) est d'à peine 10%
Publié dans Liberté le 08 - 11 - 2020

Sous la pression des citoyens et sans autre alternative, les responsables continuent, tout de même, à puiser de ce barrage avec tous les risques, en attendant la pluie qui n'est pas encore au rendez-vous.
Plusieurs villes, dont le chef-lieu, de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj souffrent du manque d'eau potable. Depuis plusieurs mois, une pression sans précédent est, en effet, constatée sur cette denrée qui devient de plus en plus rare. Des mouvements de protestation sont annoncés presque chaque jour et dans les quatre coins de la wilaya.
Les protestataires manifestent leur mécontentement contre l'inertie des autorités qui tardent à intervenir pour venir à bout de ce stress hydrique qui refait surface, avec acuité, notamment durant cette crise sanitaire de la Covid-19. "Nos responsables sont plus préoccupés par l'équipe de football que par le problème de l'eau potable", fulmine un des citoyens de la cité 18-Février, située juste en face de la wilaya. "En face, il y a de l'eau H24. Deux mondes différents séparés de quelques mètres par la chaussée. L'un a tout et l'autre manque de tout", tonne une habitante de la cité. Cette pression sur l'eau est aussi remarquable dans presque tous les quartiers de la ville de Bordj Bou-Arréridj.
Tout au long de la journée, les citernes d'eau ne cessent de circuler et les colporteurs sont devenus les hommes les plus prisés de la wilaya ! "Même si les prix sont élevés, nous n'avons pas le choix. Nous cotisons entre voisins pour nous partager une citerne d'eau de 1000 litres à 1 200-1 500 DA", tient à préciser Moussa, un habitant du vieux quartier Koucha. "Nous vivons un véritable calvaire, voire plus : un supplice", ajoute cette habitante du quartier populaire Lagraphe.
Certains citoyens interrogés estiment que le problème demeure aussi dans la gestion, car l'eau ne manque pas dans plusieurs régions. Selon eux, des millions de mètres cubes de cet élément vital provenant des sources et même du barrage de Aïn Zada sont lâchés dans des ravins ou partent dans les nombreuses fuites. Il suffit de faire un petit tour dans les quartiers pour voir les nombreuses fuites dues à la vétusté du réseau. Pour les responsables de l'ADE de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, ce manque d'eau s'explique par le taux de remplissage du barrage de Aïn Zada, dans la commune de Aïn Taghrout (30 km à l'est de Bordj Bou-Arréridj), qui n'enregistre au début de ce mois de novembre qu'à peine 10% de sa capacité de stockage, soit 14 millions de mètres cubes sur une capacité totale de 125 millions de mètres cubes.
Cette réserve, appelée "serves morte" selon les spécialistes, ne devrait pas être consommée ou utilisée afin de préserver le site (barrage) et d'éviter des problèmes à la structure elle-même "et d'éviter les dangers de santé aux consommateurs parce qu'elle est trop chargée en métaux lourds", appuie le Dr Mokhtar Guissous, chercheur à l'université Bachir-Ibrahimi de Bordj Bou-Arréridj. Sous la pression des citoyens et sans autre alternative, les responsables continuent, tout de même, à puiser de ce barrage avec tous les risques, en attendant la pluie qui n'est pas encore au rendez-vous.
En effet, les responsables ont décidé de baisser le pompage à partir de ce barrage de 33 000 m3/j à 22 000 m3/j, voire moins, 19 000 m3, selon une autre source, afin d'alimenter les communes de Khellil, de Bir Kassed-Ali, de Aïn Taghrout, de Tixter, de Sidi M'barek, de Hasnaoua, de Medjana, d'El-Achir, de Aïn Tassera, de Ras El-Oued et de Bordj Bou-Arréridj. Selon nos informations, la ville de Bordj Bou-Arréridj est alimentée 1 jour sur 3. "Le barrage de Aïn Zada se vide, et pas d'autre altérative que la soif", lâche Mokhtar, un habitant de la commune de Bordj Bou-Arréridj, qui ajoute que le foyer bordjien est alimenté en eau à moins d'un litre par jour.
Il suffit de faire une petite opération de calcul pour trouver que les foyers bordjiens sont alimentés à moins d'un litre par jour. La ville de Bordj Bou-Arréridj est alimentée du barrage de Aïn Zada par environ 13 000 m3, et l'ADE compte 55 000 abonnées au chef-lieu de la wilaya, donc l'abonné ne reçoit en moyenne que 0,23 m3, soit 60 litres par personne contre 27 litres pour le reste de la wilaya. Au total, les habitants de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj reçoivent du barrage de Aïn Zada une moyenne de 29 litres par personne. Pour rappel, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise un minimum de 20 litres d'eau par jour et par personne afin de répondre aux besoins fondamentaux d'hydratation et d'hygiène personnelle.
"Pour vivre décemment, il faut 50 litres par jour et par personne", précise le Dr Mokhtar Guissous, qui ajoute : "Pour un réel confort, c'est à partir de 100 litres par jour et par personne." Si on compare les chiffres mondiaux de consommation d'eau par jour et par personne, Bordj Bou-Arréridj est parmi les pays de l'Afrique sub-saharienne (10-20 litres par jour et par personne), selon les chiffres du Conseil mondial de l'eau. "Donc, nous devons tous économiser et savoir bien gérer ce précieux produit." En attendant la pluie, les Bordjiens doivent se débrouiller pour s'approvisionner en ce précieux liquide vital. De leur côté, les responsables doivent vraiment prendre au sérieux ce problème, qu'il ne faut pas coller à la fatalité et à la nature.
Parmi les mesures que les responsables doivent prendre en urgence, lutter contre le gaspillage, interdire le lavage des voitures, arrêter ces campagnes de désinfection des rues et les orienter vers des cibles bien précises telles que écoles, administrations et lieux de rassemblement. Il faut aussi penser à refaire les réseaux et à l'épuration des eaux usées et surtout les injecter dans l'agriculture et l'industrie qui consomment "illicitement" beaucoup d'eau potable.
Chabane BOUARISSA


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