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Les non-dits
72e partie
Publié dans Liberté le 17 - 11 - 2020

Résumé : Samra est mal, en voyant l'état de son frère. Il a mal au moindre mouvement. Samra s'est fâchée avec sa mère qui s'entête à croire que ce "raqy" chasse les démons. Rédha est prêt à y retourner si cela peut faire du bien à leur mère. Ils y retournent et trouvent les salles d'attente pleines. Comme la fois précédente, des gémissements leur parviennent. Une jeune en est traumatisée...
- S'il te plaît, arrête de pleurer. Même si je ne te connais pas, je ne le supporte pas. Dis-moi comment tu t'appelles.
- Karima.
Samra se présente à son tour, tout en lui donnant un Kleenex, pour qu'elle essuie ses larmes.
- Pourquoi es-tu ici ? Ce n'est pas la première fois, n'est-ce pas ?
- Je viens pour la deuxième fois contre ma volonté, raconte Karima. Ma belle-famille tient à ce qu'il me soigne. Je suis mariée depuis deux ans et comme je tarde à tomber enceinte, ils croient que j'ai des problèmes.
- Au lieu d'aller consulter chez une gynécologue, ils t'ont amenée ici. Pourquoi ? Ce raqy est issu de quelle faculté de
médecine ?
Karima secoue la tête.
- Ils ont ça dans le sang, répond-elle. Il a reçu la baraka de son père qui à son tour l'a reçue du sien. Ils sont connus pour leurs petits miracles.
- Il faut être naïfs pour y croire. Moi aussi, c'est ma mère qui tient à ce que mon
frère soit suivi ici, regrette Samra. Il l'a mis dans un sale état. Mon frère a des bleus sur tout le corps. S'en est-il pris à toi ?
- Pour soigner mon infertilité ? répond-elle. Il ne m'a pas frappée mais j'aurais préféré. Ce qu'il a osé faire... il se dit raqy mais c'est un pervers, confie-t-elle en essuyant ses larmes. Un malade mental.
- Comment ça ?
- Ma belle-mère croit en leur pouvoir. Lorsque je suis venue il y a un mois, cela s'est mal passé, lui confie-t-elle, en larmes. Pour m'examiner, il a demandé à ma belle-mère d'attendre dehors.
- Et après ? Raconte ! Cela te fera du bien. Peut-être que je pourrais t'aider.
Karima a un triste sourire.
- À part Allah, personne ne peut m'aider. Avant de m'examiner, il m'a fait boire quelque chose, disant que c'était de la roqya, mais c'était autre chose. Je ne pouvais plus bouger, j'avais la tête qui tournait. J'étais vide de toute énergie. Il a longtemps récité des versets avant... avant de remonter mon haut, baissé ma culotte pour me masser, puis il a griffonné des mots sur ma poitrine, sur mon bas-ventre. Puis il a recommencé à me toucher.Je ne pouvais même pas le repousser. Je le hais, je me hais, je hais ma belle-mère qui trouve le procédé normal et qui insiste pour qu'on revienne. Je hais mon mari qui a refusé de m'écouter. On aurait pu voir une gynécologue au lieu de ce malade. Allah, donne-moi le courage !
- En as-tu parlé à ta mère ? Tes sœurs ? Ton mari ?
- Ma mère m'a dit de me taire. De ne rien dire de ce qui s'est passé, raconte Karima. Elle ne m'a pas crue.
- Tu aurais dû en parler à ton mari.
- La parole de sa mère est sacrée. Un vrai fils à maman. Figure-toi qu'elle m'a ordonné de ne pas dire que j'étais restée seule avec lui, dit Karima. Maintenant je regrette. Je me hais, je hais ma vie. Ma vie est un vrai cauchemar depuis ce jour-là. Je ne dors plus depuis ce jour-là.
- Est-ce qu'il a... ? demande Samra, à voix basse. Est-ce qu'il est allé au bout ? T'a-t-il violée ?
- Non, non... En fait, je ne sais plus. Je n'étais pas moi-même ! Je ne suis plus sûre...
(À SUIVRE)
T. M.
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