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LE CINEMA ALGERIEN SINISTRE
Seulement Une trentaine de films produits ces deux dernières années
Publié dans Liberté le 17 - 12 - 2020

Malgré ces conditions pénibles, cinéastes et producteurs ne lâchent pas prise et continuent de faire des films.
Des années durant, si ce n'est des décennies, le cinéma est en souffrance et rien ne semble changer. Réalisateurs, producteurs, comédiens et médias ressassent annuellement les mêmes problèmes qui accablent ce secteur (fermeture des salles, absence de financement, absence de formation, de distribution...). Dans nos colonnes, nous avons publié à maintes reprises des articles et des comptes rendus de conférences et de tables rondes sur la situation du 7e art, qui est complètement moribond.
Les contraintes auxquelles font face les professionnels du domaine sont connues et pointées du doigt et ce, sans qu'il y ait un iota d'évolution. L'ancienne génération évoque à chaque sortie le cinéma algérien à son âge d'or, qui a connu des cinéastes de renom, comme Hamina ou Allouache. Au fil du temps, ces histoires sur ces gloires passées (Oscar et Palme d'or) semblent relever du mythe ou d'un conte de fées, dans lequel "ils ne vécurent pas heureux !".
Mais, aujourd'hui, qu'en est-il de ce secteur, qui devait être redynamisé grâce à une "volonté politique" annoncée publiquement par le gouvernement ? Et qui, pour rappel, a installé un secrétariat d'Etat chargé de l'industrie cinématographique ! En somme, rien n'a été fait... et les professionnels sont toujours dans le même désarroi, alors que leur métier peut engranger beaucoup d'argent à l'Etat et faire rayonner le pays dans le monde.
Depuis son installation, le secrétaire chargé de l'industrie cinématographique, Youcef Bachir Sehaïri, a présidé des assises nationales en février dernier, durant lesquelles il avait évoqué la mise en place de mécanismes et d'outils qui mèneront à la renaissance de ce secteur. Les professionnels présents lors de ces journées avaient fait part de leurs difficultés et ont tenté d'apporter des solutions. Depuis ce jour, silence radio ; ils sont toujours dans le flou. Certes, la pandémie de coronavirus a mis à l'arrêt toutes les activités, mais ces professionnels exigent seulement "des informations" et un minimum de "communication".
Résister malgré la crise
Malgré ces conditions pénibles, cinéastes et producteurs ne lâchent pas prise et continuent de faire des films. À cet effet, afin d'avoir plus d'informations sur le nombre de productions réalisées, Nesrine Abdelli, cheffe du département production cinématographique au Centre algérien de développement du cinéma (CADC), nous a indiqué, à propos du bilan de ces deux dernières années, qu'une trentaine de films dans les trois catégories (long, court et documentaire) ont été soutenus par "le Fonds national pour le développement et la promotion de l'industrie cinématographique (FDATIC), via son établissement sous tutelle, à savoir le CADC". Ces films soutenus consistent en 13 longs-métrages de fiction, 8 courts-métrages et 9 documentaires. Selon notre interlocutrice, des films livrés en 2019 n'ont pas encore été projetés à cause de la pandémie.
Concernant 2020, deux films portant sur l'histoire ont été livrés et le troisième, Héliopolis, a été projeté en avant-première en novembre. "Nous avions un planning pour les avant-premières et la distribution nationale de ces films, mais la situation sanitaire a chamboulé le programme." Parmi ces œuvres soutenues, on peut citer : La Voix des anges de Kamel Iaich, Le Droit Chemin d'Okacha Touita, Reconnaissance de Salim Hamdi, Matarès de Rachid Benhadj,
Le Sang des loups de Amar Sifodil, Abou Leïla d'Amine Sidi Boumediene, Paysage d'automne de Merzak Allouache ou encore Papicha de Mounia Meddour. Pour les courts-métrages, nous retrouvons La Décennie noire de Fatima Ouazene, Le Kid d'Alger de Karim Traïdia, Il reviendra de Youcef Mahssas, El Waldine de Maaouchie Khallaf, Boumla de Yazid Yettou, Quatre petit tours et puis s'en vont de Salima Abada, Winna d'Arezki Larbi, Tchechaq Maricane d'Amel Blidi et Born Dead de Bilel Bahloul.
Concernant les documentaires "finalisés et en cours de production", il s'agit de Capitaine Vassili de Djamel Bendeddouche, La Guerre de course de Djilali Beskri, Docteur Fanon de Abdenour Zahzah ou encore Zinet Alger de Mohamed Latrèche. Motivés à continuer malgré la crise, Nesrine Abdelli a informé que deux longs-métrages sont en tournage, à savoir La Main de Meriem de Yahia Mouzahem et Intérieure Ville de Abdelghani Raoui.
"Certaines productions ont été interrompues en raison de la crise sanitaire, et elles reprennent timidement, alors que d'autres se réorganisent pour un meilleur départ." Même si la volonté y est, une trentaine de films paraît dérisoire, si nous comparons les chiffres avec ceux de nos voisins du Maroc, et, selon le Centre cinématographique marocain, l'année 2019 a été "marquée par la production de 22 longs-métrages, 115 courts et 18 docu-fiction", sans oublier les séries et téléfilms pour la télévision.
Si Malika Bendouda espère produire une vingtaine de films par an, comme annoncé il y a quelques mois, le rêve est encore loin... À l'heure actuelle, qu'en est-il du devenir des cinéastes qui aspirent à vivre pleinement leur passion ? Et des techniciens, ces oubliés des autorités concernées ?

Hana M.


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