Les poursuites judiciaires contre des activistes du Hirak n'en finissent pas à Béjaïa. En effet, cinq procès judiciaires de 14 activistes du Hirak sont au programme de la journée d'aujourd'hui, au tribunal correctionnel de Béjaïa, a-t-on appris auprès de Me Mourad Zenati du collectif des avocats de la défense. Deux procès distincts, a-t-il précisé, concernent l'activiste Hanane Samir et le journaliste Moualek Abdelouahab. Ces deux activistes ont été condamnés par défaut à une année de prison ferme chacun. Ils comptent faire appel de cette décision. Un autre activiste du Hirak, Makhloufi Laâziz, est, lui aussi, convoqué pour aujourd'hui devant le juge près le tribunal correctionnel de Béjaïa. Ce même militant est appelé à passer à la barre avec un autre activiste, Tarzout Ali en l'occurrence, dans un second procès le même jour. Les quatre accusés sont poursuivis, selon Me Zenati, pour un même chef d'inculpation, à savoir "attroupement non armé". Dix autres activistes, dont Walid Madi en détention à la prison d'Oued Ghir, ont été convoqués pour se présenter devant le juge, aujourd'hui, afin de répondre, selon cet avocat de la défense, des accusations d'"attroupement non armé", "mise en danger de la vie d'autrui", "destruction des biens d'autrui" et "violence envers un agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions". Neuf accusés ont été interpellés par la police lors du scrutin référendaire du 1er novembre dernier, avant d'être libérés, après leur audition par la police. Le dixième accusé, Walid Madi en l'occurrence, a été arrêté le lendemain du référendum, le 2 novembre dernier, et placé sous mandat de dépôt à la prison d'Oued Ghir par le juge d'instruction. "Pour les trois procès des activistes, Hanane Samir, Makhloufi Laâziz et Tarzout Ali, la défense va demander leur report. S'agissant du procès des dix autres accusés, la défense plaidera, à moins que le juge ne décide de le renvoyer. La défense veut le déroulement de leur procès vu que l'un d'eux est en détention", a déclaré Me Zenati.
