La dernière opération de rapatriement engagée a révélé bien des couacs, notamment en raison de la gestion bureaucratique par les représentations diplomatiques algériennes à l'étranger des listes des personnes à rapatrier. Le nombre d'Algériens bloqués à l'étranger et souhaitant regagner le pays "augmente de jour en jour", atteignant actuellement 25 000 personnes. C'est là la principale indication donnée par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, dans un exposé présenté devant l'APN. Cette affirmation intervient alors que prend fin l'opération de rapatriement des Algériens bloqués à l'étranger lancée le 4 décembre dernier par la compagnie nationale aérienne Air Algérie. Une opération qui a révélé bien des couacs, notamment en raison de la gestion bureaucratique par les représentations diplomatiques algériennes à l'étranger des listes des personnes à rapatrier. Mais aussi, en raison du nombre insuffisant de vols en rapport avec celui des personnes à transporter. D'où le nombre important de nationaux qui sont encore coincés dans des pays à l'étranger, en dépit de leur situation financière et sanitaire critique qui plaide pour leur retour imminent au pays. À ces difficultés s'ajoute, en effet, l'obtention d'autorisations exceptionnelles, selon M. Beldjoud, qui a, en effet, expliqué que "la compagnie aérienne nationale Air Algérie déploie de gros efforts pour mener à bien l'opération, en dépit des difficultés rencontrées, notamment avec la fermeture de l'espace aérien dans plusieurs pays. Ce qui requiert, a-t-il expliqué, l'obtention d'autorisations exceptionnelles". Air Algérie a programmé 24 vols pour rapatrier les ressortissants algériens bloqués à l'étranger et des voyageurs souhaitant rentrer pour des motifs exceptionnels. Ce programme concerne 7 pays à travers le monde et prévus durant la période allant du 4 au 19 décembre 2020. Pour ce faire, la compagnie nationale a fixé cinq conditions pour l'accès à ses vols depuis l'étranger, à savoir être détenteur d'un passeport algérien, être inscrit auprès des représentations consulaires algériennes à l'étranger et avoir un billet Air Algérie confirmé sur les vols de rapatriement. S'agissant des conditions d'ordre sanitaire, les ressortissants algériens bloqués à l'étranger devront être détenteurs d'une attestation de test PCR négatif effectué au moins 72 heures avant le vol. Ils sont également tenus de renseigner une fiche d'identification sanitaire, qui consiste en une attestation que les voyageurs doivent remettre au contrôle sanitaire aux frontières de l'aéroport algérien de débarquement. Nombre d'Algériens sont bloqués à l'étranger depuis le 10 mars dernier, suite à la suspension du trafic aérien de et vers l'étranger, décidée par les pouvoirs publics, en guise de mesures de prévention et de lutte contre la Covid-19. Plus de 35 000 d'entre eux ont été rapatriés par Air Algérie, depuis le début de l'opération en mars dernier, comme l'avait indiqué le conseiller du directeur général du P-DG de la compagnie aérienne, Mohamed Charef. Mais beaucoup de nos compatriotes qui attendent toujours de regagner le pays, réclament sur les réseaux sociaux de mettre en place un autre programme. Ils s'engagent même à subir des analyses sanitaires au préalable.
