La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont demandé, samedi, à l'Iran de renoncer à la production d'uranium métal, qui marquerait une nouvelle violation de ses engagements pris dans l'Accord international de 2015. "Nous, les gouvernements de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni sommes profondément préoccupés par l'annonce par l'Iran qu'il se prépare à produire de l'uranium métal", préviennent les trois pays dans un communiqué commun. L'Iran a indiqué, mercredi, à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avancer dans sa production d'uranium métal pour servir de carburant à un réacteur. Le sujet est sensible, car l'uranium métal peut être utilisé comme composant pour des armes nucléaires. En réponse au trio européen, l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a fait savoir, samedi soir, n'avoir pas à ce stade présenté d'information (...) au sujet du design de l'usine d'uranium métal à l'AIEA. Selon elle, ce sera fait lorsque "les préparations nécessaires auront été effectuées et dans les délais imposés par la loi". L'OIEA fait référence à la période de cinq mois, fixée en décembre par le Parlement iranien pour que Téhéran prépare l'usine, entre autres dispositions liées à son programme nucléaire. L'organisme iranien a également espéré que l'AIEA ne cause pas de nouveaux "malentendus à l'avenir, en s'abstenant de mentionner des détails superflus dans ses rapports". "Nous demandons instamment à l'Iran, dans les termes les plus forts, de cesser cette activité et de reprendre immédiatement ses obligations au titre du Plan d'action global conjoint si l'Iran veut vraiment préserver cet accord", concluent-ils. L'accord de Vienne a été conclu par l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Etats-Unis plus l'Allemagne). Le président américain sortant, Donald Trump, en a retiré son pays en 2018.