Une Algérienne, mère de famille, s'est vu refuser la nationalité française car "elle travaille trop". Installée en 2004 en Seine-Saint-Denis, elle a déposé en 2018 une première demande de naturalisation. Son dossier a été rejeté à cause d'un certificat manquant. Cette dame ne lâche pas prise et dépose en 2020 une deuxième demande. Le dossier étant complet, elle franchit l'étape des entretiens préliminaires à la préfecture de Seine-Saint-Denis. Pour son malheur, la requête n'aboutit pas. Pour cause, le 23 novembre de la même année, la préfecture lui envoie une correspondance pour l'informer que sa demande est "ajournée à deux ans" au motif qu'elle cumule deux emplois et travaille pendant 210 heures par mois. Ce qui constitue "une infraction par rapport au temps de travail réglementé par la législation française", précisera ladite préfecture. Optimiste quant à l'aboutissement de sa requête, elle a décidé de déposer un recours et de faire appel à des avocats pour l'assister. En 2020, un Algérien résidant à Reims s'est vu refuser la naturalisation pour le même motif. Après un recours et la mobilisation des collectifs d'associations et d'avocats, il a fini par avoir gain de cause.