Victimes de la fermeture des frontières, plus de 300 étudiants et étudiantes algériens inscrits dans des universités en Russie sont bloqués en Algérie depuis le mois de septembre 2020, date à laquelle ils ont commencé leurs études en ligne. Selon le représentant de ces étudiants joint par nos soins, les autorités russes et leurs universités les ont informés qu'ils devaient, désormais, poursuivre leurs cours et leurs stages en présentiel et qu'il n'était plus possible de continuer leur cursus en ligne à partir du 8 février 2021, date butoir qui correspond au début de deuxième semestre de l'année universitaire. Selon notre interlocuteur, un haut responsable au ministère des Affaires étrangères (MAE) les a conseillés d'envoyer des missives au ministère de l'Enseignement supérieur, à celui de l'Intérieur et à la Présidence. Chose faite, ils ont été reçus au ministère. Les justificatifs ont été transmis au MAE, chargé de les adresser à l'ambassade d'Algérie à Moscou. En revanche, aucune réponse n'a été donnée à ces étudiants au ministère de l'Intérieur. Devant cette impasse, ils ont sollicité le médiateur de la République, Karim Younès, pour intercéder auprès des autorités. En vain. Selon notre interlocuteur, la Russie a ouvert ses frontières aux étudiants étrangers de plus de 30 pays, sauf pour ceux d'Algérie. Devant cette situation kafkaïenne, ils en appellent aux hautes autorités du pays pour trouver une solution, à défaut ils risquent de perdre tout leur investissement.