Les difficultés bureaucratiques auxquelles sont confrontés les investisseurs qui veulent réaliser des projets dans le secteur du tourisme à Chlef, sont nombreuses. Pour ces derniers, la situation est tellement difficile à surmonter que plusieurs d'entre eux ont dû carrément abandonner les projets touristiques qu'ils devaient réaliser avant même de les entamer. C'est ce qu'ont fait savoir d'ailleurs plusieurs d'entre eux au ministre du Tourisme, de l'Artisanat et du Travail familial, Ali Boughazi, en marge de la visite de travail et d'inspection qu'il a effectué, lundi 19 avril, dans la wilaya de Chlef. Les quelques investisseurs concernés par cette situation qui attendaient du représentant du gouvernement de concrètes solutions à leurs préoccupations n'ont eu, une nouvelle fois, que des promesses qui, selon eux, ne peuvent être concrétisées. "Nous disposons suffisamment de moyens financiers et matériels pour prendre entièrement en charge la réalisation des projets qui nous sont confiés dans le domaine touristique. Mais ce sont surtout les problèmes liés au foncier sur lequel sont érigés ces projets (infrastructures hôtelières, zones d'expansion touristique entre autres) et que les investisseurs rencontrent à travers l'ensemble du territoire national, qui constituent pour nous un véritable obstacle qui dure depuis de très longues années. Il existe même des projets qui ont été déjà entamés, il y a plusieurs années, mais qui ont été aussitôt arrêtés et leurs chantiers abandonnés depuis, pour des raisons de litiges sur le foncier sur lequel ils ont été bâtis. Pourtant, c'est l'Etat qui doit impérativement intervenir et trouver ainsi les solutions qui s'imposent", ont soutenu certains investisseurs devant le ministre. D'autres ont proposé la révision totale des lois qui définissent les modalités d'octroi de projets aux investisseurs, estimant que les investisseurs ayant des fonds ne doivent pas être mis sur le même pied d'égalité que ceux qui "courent derrière les prêts bancaires pour la réalisation des projets qui leur sont confiés". "Les premiers doivent bénéficier de quelques points en plus par rapport aux seconds et avoir plus de facilité de la part de l'administration en général, car les entraves rencontrées sur le terrain et les pressions subies régulièrement de la part de certaines instances administratives constituent un véritable blocage", soutiennent des investisseurs rencontrés à l'occasion de ladite visite ministérielle. Pour la plupart de ces investisseurs, les réponses du ministre à leurs préoccupations ne sont pas assez convaincantes, car "déjà faites par d'autres ministres sans qu'elles soient concrétisées sur le terrain". AHMED CHENAOUI