De retour au pays vendredi après avoir participé à Doha au tirage au sort de la Coupe arabe, le président de la FAF, Charef-Eddine Amara, a mis fin à toutes les spéculations et autres rumeurs sur deux dossiers importants, à savoir l'avenir du coach national Djamel Belmadi et la position de la FIFA quant au processus de renouvellement enclenché au sein de la fédération. À ceux qui prétendaient que Belmadi allait démissionner suite au départ de l'ex-président Kheireddine Zetchi et que la FIFA allait sanctionner la FAF pour n'avoir pas amendé les statuts avant le scrutin tel qu'exigé dans ses deux correspondances du 16 octobre 2020 et du 12 février 2021, le président de la FAF, Charef-Eddine Amara, affirme qu'il revient de Doha avec du concret, loin des rumeurs et des déclarations marginales sur fond de chantage. "Avant mon départ d'Alger, j'avais dit qu'il y avait une possibilité de rencontrer le coach national Djamel Belmadi, et ce fut le cas au lendemain du tirage au sort. Ce fut une rencontre ordinaire. Je pense que trop de choses ont été dites à ce sujet sans que la FAF s'exprime officiellement sur ce propos et encore moins l'intéressé, c'est-à-dire Belmadi. Ce sont là pour ma part des rumeurs infondées et des propos marginaux qui n'engagent donc pas la FAF. Nous avons longuement discuté avec Belmadi par rapport à tout ce qui touche à l'équipe nationale, nous avons parlé de la Coupe arabe, de la prestation époustouflante du capitaine des Verts, Ryad Mahrez, en Ligue des champions d'Europe et de son beau but. Nous lui souhaitons au passage de gagner le trophée. Nous sommes fiers de lui. Les choses sont claires pour les deux parties, nous devons continuer à travailler dans la sérénité, surtout que l'EN prendra bientôt part aux éliminatoires du Mondial. Nous avons besoin de concentration pour garantir les chances de succès. Désormais, je pense que les rumeurs à ce propos vont vite s'estomper", martèle Charef-Eddine Amara. Et de préciser : "Belmadi sera à Alger bientôt pour entamer la préparation des deux matchs des éliminatoires de la Coupe du monde contre Djibouti et le Burkina Faso. Je pense que je vais encore le rencontrer. En tout cas nous mettrons tous les moyens pour réussir le défi." Pour ce qui est de la FIFA, le nouveau président de la FAF, Charef-Eddine Amara, retorque : "Au cours de la discussion que j'ai eue avec Infantino, il m'a félicité de vive voix après mon élection à la FAF, car j'ai entendu dire que la FIFA ne m'a pas félicité. Nous avons eu une longue réunion très intéressante ; nous avons évoqué pas mal de questions relatives à l'Algérie, à la FIFA et au rôle que devrait jouer notre pays au sein des organes de l'instance mondiale." Et d'ajouter : "En tant que président de la FAF, j'ai invité Gianni Infantino à se rendre en Algérie. Cette invitation doit être préparée en concertation avec les autorités ; il en est de même pour le président de la CAF, Patrice Motsepe." Pour Amara, "il n'a jamais été question que la FIFA sanctionne l'Algérie pour n'avoir pas amendé les statuts avant les élections. C'est faux. La FIFA est là pour accompagner les fédérations nationales et non pas pour sanctionner, sauf dans les cas extrêmes où il y a non-respect de la réglementation de la FIFA. Pour notre part, nous n'avons jamais refusé d'amender les statuts de la FAF. La FIFA sait que notre intention était de le faire depuis longtemps et qu'un travail dans ce sens a été fait depuis de longs mois. Ce n'est pas pour un retard tout à fait compréhensible que la FIFA va sanctionner la FAF. Là aussi, beaucoup de rumeurs ont été colportées sans fondement". Il a invité Infantino et Motsepe à Alger À ce titre, Charef-Eddine Amara a confirmé une information révélée en exclusivité par Liberté dans son édition du 27 avril dernier. "La mouture finale des nouveaux statuts de la FAF a été envoyée à la FIFA. Nous attendons sa validation", dit-il. Liberté avait révélé en effet que l'opération de l'amendement des statuts de la FAF et leur mise en conformité avec ceux de la FIFA ont été achevées. Une mouture finale, élaborée suite à plusieurs réunions de travail entre le MJS et la FAF, organisées depuis le 25 mars dernier, a été adressée à la FIFA pour validation. Si cette mouture est validée, elle sera soumise à l'approbation des membres de l'assemblée générale de la FAF lors d'une assemblée générale extraordinaire. Le président de la FAF, Charef-Eddine Amara, a indiqué du reste qu'il espérait boucler ce dossier vers la fin du mois de mai. Il est clair donc que les discussions avec la FIFA ont abouti à une nouvelle feuille de route qui prévoit des élections puis les amendement des statuts de la FAF. Cependant, Charef-Eddine Amara feint d'oublier que toutes ces rumeurs et ces spéculations qui s'apparentent clairement à du chantage ont été véhiculées par des employés de la FAF, à savoir le responsable de la communication Salah Bey Aboud et l'un des collaborateurs de Belmadi, à savoir Amine Labdi, et leurs relais médiatiques. Ce ne sont pas des bruits de couloir mais bel et bien des déclarations sans équivoque à la presse au moment où la FAF s'est murée dans un mutisme maladroit et pénalisant. SAMIR LAMARI
