L e Pr Salim Nafti, spécialiste en pneumologie, a indiqué, lors d'une récente intervention sur Radio Sétif, que le virus Covid-19 restera parmi nous pendant plusieurs années, notamment les nouvelles souches qui sont très dangereuses qui ont la spécificité d'une propagation très rapide. "Les images qui nous parviennent d'Inde illustrent bien cela et sont la preuve de ce danger. J'invite à ce que les mesures de prévention soient respectées, car s'il y a une propagation du variant indien, nous assisterons à une véritable catastrophe sanitaire", dira le Pr Nafti, qui a souligné que ce qui est plus inquiétant que l'apparition des nouvelles souches, c'est le fait d'abandonner les mesures de prévention dont le port de la bavette. Le scientifique voit que cette négligence n'incombe pas seulement aux citoyens et a appelé à plus de répression pour mettre fin à cette négligence constatée depuis plusieurs mois. Sur un autre volet, le Pr Nafti a aussi appelé à être plus rigoureux dans le traitement des personnes entrant en Algérie en leur imposant un confinement scientifique, des contrôles et des analyses médicales périodiques. Pour éviter la propagation des nouveaux variants de la Covid-19, le spécialiste en maladies respiratoires a aussi appelé à appliquer rigoureusement les mesures de contrôle pour les étrangers qui entrent en Algérie et ce, sans aucune négligence. "Nous ne pouvons pas supporter davantage de cas car nos capacités sanitaires ne peuvent pas prendre en charge un grand nombre de cas contaminés." Il a aussi préconisé d'œuvrer à la réalisation d'enquêtes épidémiologiques et à la généralisation des tests PCR afin de cerner tous les foyers, car le fait de présenter des chiffres chaque jour est insuffisant. "Les nouvelles souches sont très 'intelligentes', mutent périodiquement et touchent les personnes les moins âgées, notamment les enfants et les jeunes", dira-t-il. Par ailleurs, le Pr Nafti a indiqué que le virus qui a fait son apparition en 2019 est très différent de celui qui se propage actuellement et qu'il est impératif de renouer avec les gestes barrières et les mesures de prévention, tout en accélérant l'opération de vaccination afin de rattraper le retard enregistré et, du coup, arriver à l'immunité collective. L'ancien chef du service de pneumologie au CHU Mustapha-Pacha a dit qu'il craint une troisième vague après le mois de Ramadhan, comme cela a été le cas l'année dernière.
