■ La mort d'un être cher rappelle toujours qu'on est vulnérable et que cette vie est éphémère. Parti samedi 12 juin, à l'âge de 88 ans, Me Abdelkrim Khaldi était un homme au grand cœur et d'une générosité incroyable, comme en témoignent ses voisins, ses amis et ses confrères d'Annaba et d'ailleurs. Le militant infatigable de la cause nationale, l'avocat des premières années de l'indépendance et le chef de famille exemplaire a tiré sa révérence sans crier gare. Son sourire, ses conseils et sa bonne humeur resteront, à n'en pas douter, gravés à jamais dans les cœurs. Il était unique, un "véritable diamant à l'état pur", une âme sincère et charitable vouée aux autres et surtout aux plus démunis, qu'il n'hésitait jamais à défendre sans contrepartie du temps où il exerçait son noble métier d'avocat. Cet ami, ce frère de tous les "Bônois", comme il aimait à se présenter, était un homme de lettres, une véritable bibliothèque et un parfait bilingue, intarissable sur tous les sujets qu'il abordait sans prétention. Me Abdelkrim Khaldi était aussi un militant des droits de l'homme. On se souviendra de lui pour sa soif passionnée de justice sociale, sa dignité, ses écrits courageux et son intégrité. Toute son existence, ici-bas, "Karouma" a joint le geste à la parole pour sauvegarder les droits de la personne, la paix et les valeurs démocratiques dans son pays qu'il n'a jamais quitté, malgré les aléas de la vie.