Avertissement : La nouvelle est inspirée de faits véridiques. Les noms, les professions et les noms de villes ont été modifiés afin de respecter l'anonymat. Résumé : Lila plongée dans les souvenirs, se rappelait que Hamid avait renoncé à elle, sans se battre. Elle aurait voulu qu'il la choisisse et ne se plie pas aux volontés de sa famille. Il disait vouloir l'épargner de souffrance, mais aujourd'hui encore, elle pensait à lui. Les préparatifs du mariage de son amie y étaient pour beaucoup. Lila se demandait s'il pensait encore à elle et si réellement, il vivait en paix ? -Tu mérites mieux. Un jour viendra où tu rencontreras quelqu'un qui se battra pour toi. Qui te choisira toi et non sa famille. -Inchallah mon amie. Le portable de Latéfa sonne et elle s'empresse de décrocher. C'est sa couturière, elle lui demande de passer. Elle a reçu de nouvelles robes blanches et les modèles créés spécialement pour elle sont prêts. Elle n'a plus qu'à les essayer. -Tu devrais passer les voir, elles sont magnifiques. Peut-être que l'une d'elles te plaîra ? Si je dois apporter des retouches à tes robes, je ne veux pas m'y prendre à la dernière minute. -Khalti Nouria, c'est gentil d'avoir pensé à moi. On va passer en fin de journée, dit Latéfa et en réfléchissant rapidement... Non, j'ai changé d'avis. On sera là, dans quelques minutes. -Et le boulot ?, lui rappelle Lila. On sera en retard. Latéfa hausse les sourcils, puis prend un air désolé avant de lui faire un clin d'œil. -Khalti, à tout de suite, dit-elle avant de raccrocher. Ma chère, c'est tout l'avantage de travailler à son compte. Si Latéfa n'avait pas été loin dans ses études, cela ne l'avait pas empêchée d'ouvrir un salon de bien-être. En plus de compter des coiffeuses, des esthéticiennes, elle avait deux kinésithérapeutes. Le salon ne désemplissait pas. Ses clientes étaient toutes de la haute société et les seules à se permettre les soins dispensés chez elle. La jeune femme pensait à ouvrir un centre de bien-être qui comptera piscine et sauna, en plus d'autres soins. Son père avait promis de l'aider. En fait, il gardait toujours un œil sur ce qu'elle faisait. Son chauffeur qui avait tout entendu, prit une autre route. Il ne leur faut pas beaucoup de temps pour se rendre de la place Audin à Hydra. Latéfa et Lila descendent rapidement. -Hé ! N'oublie pas d'aller réparer la clim, dit-elle au chauffeur. Je suis en sueur. -Je vous attends ? -Non, je t'appelle quand j'aurais fini, dit-elle avant d'ajouter : la clim ou sinon ramène une autre voiture. La couturière possédait une boutique et un grand atelier de couture. Elle les accueille chaleureusement, leur faisant la bise comme si elles étaient de la famille. La boutique climatisée fit soupirer d'aise Latéfa qui prit place dans un fauteuil. -Enfin ! J'étouffais dans la voiture. Puis-je avoir un verre d'eau s'il vous plaît. -Mais bien sûr. Tu peux passer dans ma salle de bain, lui proposa-t-elle. Tu peux te rafraîchir ou même prendre une douche. J'ai tout ce qu'il te faut pour te changer. -Oui, c'est une bonne idée. Lila, tu viens avec moi ? Elles vont à la salle de bain et s'y rafraîchissent avant de se remaquiller un peu. Lorsqu'elles retournent dans le coin salon, pour les invitées de prestige, elles trouvent sur la table basse, du jus et des viennoiseries. Khalti Nouria fait signe à une de ses employées qui se retire un moment avant de revenir avec un plateau de fruits. -Ah non, plus de gâteaux, décrète Latéfa en se servant un verre d'eau. Sinon, je n'entrerais plus dans mes robes. Ou est-ce votre but caché ? -Mais non, je te laisse le temps de souffler, puis nous passerons aux choses sérieuses. Prends un fruit, tu ne risques pas de grossir. Latéfa ne refuse pas et choisit une pêche. Lila se sert une viennoiserie qu'elle voudrait déguster en prenant tout son temps, mais son amie a hâte de voir ses robes. À peine a-t-elle fini de manger sa pêche qu'elle se lève. -Allez, fais vite, lui dit-elle. J'ai besoin de ton avis. Lila avale une dernière bouchée, puis la suit dans l'arrière-boutique qui fait aussi office de bureau pour la couturière. Sur le bureau, les croquis de robes réalisés à son intention. Des mannequins portent les robes. -Ah mes robes !, s'écria Latéfa en souriant, satisfaite du résultat. Elles sont superbes sur les mannequins, mais comment seront-elles sur moi ? Ou moi, comment serais-je avec ? -Il te suffit de choisir celle que tu veux essayer en premier. La future mariée lui désigne celle qui lui a tapé dans l'œil. La robe courte, décolletée de couleur bordeau, pailletée d'or lui plaît et révèlerait sa belle peau blanche. -Oui, elle est belle et très sexy, dit Lila, approuvant son choix. Tu vas le rendre fou. -C'est mon intention. Khalti Nouria la retire du mannequin et la lui porte à la cabine d'essayage. Latéfa s'empresse d'aller la porter.
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