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"Il y a possibilité de permettre à l'Algérie indépendante de naître"
Saïd Sadi appelle le pouvoir à ouvrir des discussions
Publié dans Liberté le 19 - 08 - 2021

Passé la grande émotion provoquée chez les Algériens par la double tragédie des incendies de Kabylie et de l'assassinat du jeune Djamel Bensmaïl, l'heure est à l'analyse sereine et à la lucidité de la situation pour éviter au pays des drames similaires.
C'est l'exercice aussi utile que nécessaire auquel s'est adonné l'ancien président du RCD, Saïd Sadi, qui, dans une vidéo postée dans la soirée du mardi 17 août sur sa page Facebook, a décortiqué, de long en large, les raisons de la tragédie non sans soumettre des propositions pour sortir de l'impasse qui domine le pays. Pour l'auteur de L'Echec recommencé, les incendies de ce mois d'août étaient "prévisibles et évitables". "Du fait de l'imprévoyance, de mauvais choix ou simplement du déni, ce désastre n'a pas pu être évité", a-t-il déploré, avant de révéler : "Il y a cinq ans de cela, des cadres de la Protection civile ont fait une proposition pour l'acquisition de cinq canadairs.
L'affaire était avancée, le dossier ficelé et la présidence de la République l'a bloqué. Donc ce n'est pas parce qu'on n'a pas pensé aux instruments qu'il fallait acquérir pour prévenir et traiter les incendies mais parce qu'on a fait le choix de ne pas s'en prémunir." Cela dit, Saïd Sadi n'a pas écarté la thèse d'une probable manipulation dans l'affaire de l'assassinat du jeune Djamel Bensmaïl. "Certains disent, et on peut l'admettre, qu'il y a eu manipulation. Il ne faut jamais s'emballer dans ce genre de situation mais le traitement qui en a été fait, d'un point de vue politique et médiatique, pousse à la plus grande prudence vis-à-vis de ce qui a été présenté par les autorités officielles", a soutenu l'ancien président du RCD.
Autre fait qui, aux yeux de Saïd Sadi, peut expliquer, peu ou prou, l'assassinat à Larbâa Nath Irathen, l'effroyable mise à mort du jeune Bensmaïl : la régression que connaît aujourd'hui la Kabylie. "Il y a 20 ans de cela, cette horreur n'aurait pas pu se produire", a-t-il asséné, estimant que "si donc l'incident de Larbâa Nath Irathen a eu lieu, c'est bien parce qu'une certaine régression a aussi atteint cette région qui fut longtemps exemplaire à maints égards en matière de civisme". "Pourquoi nos enfants sont restés passifs devant ce qui peut être possiblement et même probablement une provocation du pouvoir ou de l'un de ses clans ? Cela doit nous amener à regarder ce qui se passe aussi chez nous", a-t-il ajouté.
Analysant le traitement médiatique de l'affaire de l'assassinat de Djamel Bensmaïl, l'ancien président du RCD ne s'est pas expliqué pourquoi la police a supplanté la justice dans ce dossier. "Il n'est pas normal que ce soit la police qui fasse la conférence de presse alors que l'on a tous constaté la discrétion de l'institution judiciaire, notamment du procureur de la République. La police est là pour enquêter, investiguer, fournir les éléments de ses recherches à la justice qui doit instruire un dossier", a-t-il soutenu, avant de poursuivre : "Nous sommes dans une situation rigoureusement inverse de ce qui prévaut dans un Etat de droit (...) Ce n'est pas très sain. Et ça n'ajoute pas de la crédibilité à la parole publique dans cette affaire."
Quant aux "objectifs politiques'' de l'affaire de Larbâa Nath Irathen, Saïd Sadi en a avancé deux : d'abord "faire diversion sur l'incurie, l'incapacité des pouvoirs publics". Ensuite, "désigner la Kabylie parce que, malgré la stigmatisation et toutes les opérations montées contre elle depuis 1962, le combat démocratique, les luttes citoyennes menées en Kabylie ont fini par trouver écho en dehors de cette région". "Or, s'il y a une chose sur laquelle le système algérien n'admettra jamais la moindre évolution, c'est de déclarer l'organisation de la cité autour de la citoyenneté", a analysé Saïd Sadi, estimant que "cette solidarité qui s'est manifestée dans les populations à l'endroit de la Kabylie, a probablement précipité une manipulation de plus contre cette région" pour faire "diversion" sur "l'incapacité des pouvoirs publics sur une tragédie".
Même si le pays est "au bout du bout", l'opposant démocrate n'a pas perdu espoir de le voir se relever et repartir du bon pied. "Il y a possibilité de réparer de tels dégâts, il y a possibilité de permettre à l'Algérie indépendante de naître parce que politiquement, démocratiquement, culturellement et socialement, elle n'est pas encore née", a-t-il estimé. Et au "citoyen et patriote" Sadi de conjurer les dirigeants actuels à sortir du "déni", à engager des discussions et à "tout remettre à plat". "Il ne s'agit pas de s'accabler, il ne s'agit pas de s'invectiver, il s'agit simplement de savoir que le déni ne nous permet plus d'avancer car nous sommes au bout du bout.
Nous devons donc être suffisamment lucides pour dire que nous devons tourner une page pour en écrire une nouvelle", a-t-il assuré. S'il est inquiet pour l'avenir du pays, Saïd Sadi est, toutefois, resté assez serein et optimiste, en trouvant même des motifs d'espérer dans cette innommable tragédie qui vient de frapper le pays. "Dans ce tunnel et dans ces ténèbres, deux éléments viennent apporter des lueurs d'espoir malgré tout : le premier c'est l'élan de solidarité extraordinaire qui s'est manifesté envers les victimes, immédiatement, au pays mais aussi dans la diaspora.
Le deuxième et symboliquement c'est peut-être le plus fort : c'est la réaction du père de la victime qui a été immolée, assassinée à Larbâa Nath Irathen. Ce père, dont la grandeur d'âme et dont la générosité de cœur ont probablement sauvé le pays d'une guerre civile, mérite notre reconnaissance", a-t-il soutenu.


Arab CHIH


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