Réunis vendredi dernier, ils ont décidé d'interpeller par écrit le directeur de l'agence foncière de la wilaya de Tizi Ouzou pour la cinquième fois. Les acquéreurs de 104 logements promotionnels et de locaux commerciaux, projet lancé par l'agence foncière de Boghni, dans cette ville du sud de Tizi Ouzou, sont exaspérés par le retard pris dans sa réalisation et sa livraison. Le chantier de réalisation de ces logements a été lancé en 2011. Selon ces acquéreurs, le délai de réalisation du projet a été fixé à 36 mois. Dix ans après, ils ne voient rien venir, en dépit de toutes les promesses données par les responsables aussi bien de cette agence que de l'agence foncière de Tizi Ouzou. Réunis vendredi dernier, ils ont décidé d'interpeller par écrit le directeur de l'agence foncière de wilaya pour la cinquième fois. "Permettez-nous de venir pour une énième fois réitérer auprès de vous notre déception et notre colère quant à l'état (de non-avancement) des travaux du projet des 104 logements promotionnels et des locaux commerciaux lancés par l'agence foncière depuis maintenant une dizaine d'années", ont-ils écrit, d'emblée, dans leur doléance destinée au directeur de l'agence foncière de wilaya. Si les acquéreurs avaient placé leur confiance dans cette agence au lieu d'opter pour une agence privée, ils ont cru qu'ils avaient fait le bon choix. Or, ont-ils souligné, dans la même correspondance, ils sont finalement "désabusés et floués par leur partenaire". D'ailleurs, beaucoup d'entre eux regrettent d'avoir opté pour cette agence, qui est loin d'honorer ses engagements. "Nous avons tout investi pour l'achat de nos logements. La plupart d'entre nous se sont totalement acquittés du financement de leurs appartements et de leurs locaux. Finalement, ils sont bernés par des promesses non tenues", ont-ils enchaîné. "Notre désappointement est à la mesure de notre patience" qui a des limites, avertissent-ils encore dans ce document. Dans leur correspondance, les acquéreurs rappellent que plusieurs courriers ont été adressés aux responsables en juin et septembre 2017, en juillet 2018 et en octobre 2020, en vain. "Nous eûmes droit aux mêmes promesses et aux sempiternelles réponses : le retard de la première entreprise choisie, la résiliation de son contrat, les diverses soumissions, avenants et autres", ont-ils évoqué dans ce cinquième document. Ils ont signifié au directeur de l'agence de wilaya que ses déboires avec les entreprises ne les regardaient pas, comme d'ailleurs les problèmes de prorogation des délais, de marché, de soumissions ou autres motifs. "Ce qui nous importe est la livraison de nos biens dans les meilleurs délais et en tenant compte des dispositions contenues dans les actes de vente sur plan (actes que nous détenons depuis 2012), notamment dans leur article n°2 relatif aux pénalités de retard de part et d'autre des contractants", lui ont-ils, en outre, rappelé.