Un total de 26 projets, représentant quelque 1,8 milliard de dinars d'investissement, ont été lancés en 2021 dans le secteur des mines, selon Fadila Rabhi, chargée du secteur minier au ministère de l'Energie, qui s'exprimait hier sur les ondes de la radio Chaîne 1. Un large éventail de minéraux et de gisements seront ainsi exploités. Fadila Rabhi a indiqué que 32 minerais et terre (lithium, cuivre, manganèse, sels de potassium, soufre, pierres précieuses, plomb et zinc) inexploités ont été recensés. Aux 26 projets en question s'ajoutent d'autres : le lancement du projet intégré d'exploitation et de conversion du phosphate, le projet d'évaluation de Ghar Djebilet, ainsi que le projet d'exploitation des gisements de zinc et de plomb d'Oued Amizour. Elle a, par ailleurs, souligné que le ministère de l'Energie et des Mines a annoncé le lancement de projets de recherche et d'exploitation de minerais dans le but "d'intensifier" les investissements dans le secteur minier. L'invitée de la radio a, en outre, déclaré que le ministère s'apprête à tenir une réunion avec les investisseurs privés dans le domaine des mines pour leur expliquer les mesures de facilitation établies par l'Etat et écouter leurs préoccupations. Des dispositifs législatifs et réglementaires visant à encourager, à promouvoir et à valoriser l'investissement dans ce secteur ont été élaborés depuis plusieurs années déjà. Ils n'ont, cependant, pas été suffisamment expliqués ni clarifiés. Dans un autre registre, la même responsable a rappelé les aspects environnementaux et sanitaires liés aux activités minières, insistant sur le fait que l'exploitation minière doit être développée dans "le respect de normes environnementales mondiales compétitives". De même, elle a mis en relief la nécessité de fournir l'"information et donnée de base en rapport avec la cartographie géologique et l'inventaire minéral aux investisseurs". Le ministère de tutelle tente ainsi de rattraper le temps perdu dans ce secteur à cause d'une politique minière à trop courte vue pratiquée dans le passé. Il a promis de donner à l'activité minière l'orientation dont elle a besoin et d'en faire une priorité majeure de la politique de développement sectoriel, voire une industrie rentable et respectueuse de l'environnement, capable de faire vivre des collectivités et de permettre au pays d'engranger de bons revenus, de façon durable, en encourageant le financement par le secteur privé. Le ministère en charge de l'Energie et des Mines considère le développement de ce secteur comme une "préoccupation nationale" et "un choix stratégique". De manière plus globale, les mines devraient constituer un secteur-clé de l'économie nationale et représenter une industrie rentable. Elles s'inscrivent dans une stratégie visant à améliorer l'intégration des activités minières dans une économie moderne et ouverte.