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Des centaines de cybercafés risquent de fermer
Ils se plaignent de la bureaucratie et des taxes
Publié dans Liberté le 07 - 11 - 2005

Ces derniers mois ont connu, selon certains gérants de cybercafés, une baisse considérable de l'activité internet puisque les citoyens y vont de moins en moins, comparativement aux autres jours de l'année.
Cette baisse d'activité est due, selon nos sources, au fait que les citoyens détournent leur attention des cybercafés. Les gérants de cybercafés éprouvent, selon M. Hamzaoui Sidi-Mohamed, président de l'association des fournisseurs d'accès internet, beaucoup de difficultés pour boucler leurs fins de mois à cause du poids des charges comme le paiement des lignes téléphoniques et du loyer. Par ailleurs, on relève que certains cybercafés ouverts par des jeunes dans le cadre de l'Ansej ont fermé leurs locaux ou ont changé carrément d'activité. À titre d'exemple, plus de 6 cybercafés ont fermé leurs locaux à Alger-Centre parce qu'ils n'arrivent pas à faire face, explique-t-on, aux diverses charges. Les recettes de certains cybercafés ne dépassent pas, précise-t-on, 1 000 DA la journée, alors que leurs charges s'élèvent en moyenne à 30 000 DA/mois. Certains cybercafés ferment leurs locaux ces derniers mois où l'activité connaît une baisse importante comparativement aux autres mois de l'année.
Les prix de la connexion n'ont pas changé, variant entre 50 et 80 DA/heure.
En temps normal, la plupart des cybercafés travaillent généralement toute la nuit avec des prix réduits pour leur clientèle composée de jeunes. Autrement dit, les cybercafés appliquent des tarifs, spécial “nuit blanche” avec une connexion continue jusqu'à l'aube, soit 60 DA/heure. Ce système a permis d'attirer essentiellement de nombreux jeunes qui surfent sur le net dans les sites, notamment du dialogue dont Yahoo Messenger pour discuter avec leurs amis d'outre-mer. Ces jeunes discutent souvent la nuit avec leurs amis du Canada et des Etats-Unis d'Amérique pendant de longues heures. Une aubaine pour les cybercafés qui trouvent leur compte. Les jeunes vont généralement dans les cybercafés pour s'évader un moment ou chercher de nouveaux horizons via une connaissance sur les sites “Chat”. Selon les estimations de gérants de cybercafés, la plupart des jeunes, soit plus 60%, s'intéressent au Chat sur les sites Yahoo Messenger, MSN, amitie.fr et autres sites de rencontres. Ces sites constituent, selon ces gérants, une bouffée d'oxygène pour les jeunes Algériens qui établissent de nouvelles relations avec des jeunes de différentes nationalités.
Une catégorie d'internautes est beaucoup plus attirée, selon les mêmes sources, par les jeux électroniques.
Les autres internautes, notamment les étudiants et cadres, se rendent dans les cybercafés pour consulter leur e-mail ou chercher des informations et données économiques, culturelles, financières, politiques, sportives et sociales. Ceci étant dit, cette catégorie constitue une minorité comparativement aux adeptes du “Chat” et autres sites de rencontres ou de conversation. Les étudiants utilisent généralement certains sites d'universités étrangères et téléchargent des documents ou travaux de recherche susceptibles de les aider dans la préparation de leur thèse de fin d'études.
Lors de notre tournée au niveau de certains quartiers d'Alger, on a remarqué que la plupart des gérants de cybercafés sont jeunes, maîtrisant assez bien l'outil informatique et s'intéressant de très près aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Ces gérants se plaignent souvent de la difficulté d'accès à l'ADSL ou l'internet à haut débit. Le débit reste encore, selon un gérant d'un cybercafé à Alger, très faible par rapport à la demande. Ce qui se répercute sur la qualité du service fourni au client car la connexion est mauvaise, voire faible. Actuellement, on dénombre près de 7 000 cybercafés opérationnels sur le territoire national, employant plus de 15 000 personnes. Une grande partie de ces cybercafés, soit près de 50%, est créée, selon M. Younès Grar, P-DG de Gécos, dans le cadre du dispositif d'aide à l'emploi des jeunes Ansej. En effet, n'importe quelle personne pouvait ouvrir un cybercafé sur une simple déclaration au Centre national du registre du commerce. Autrement dit, il n'y a aucun texte réglementaire ou législatif qui régule les cybercafés en Algérie. Ces derniers travaillent en étroite collaboration avec les fournisseurs d'accès internet (ISP) ou providers dont le nombre est estimé, selon l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), à 36 sur un total de 108 autorisations délivrées.
Le nombre d'abonnés est évalué, selon les statistiques de l'ARPT, à 100 000, alors que celui des internautes oscille entre 700 et 800 000 en 2004. Pour M. Younès Grar, “il y a, aujourd hui, près de 1,5 million d'internautes et 55 000 abonnés ADSL”. Le marché de l'internet est estimé, soutiendra-t-il, à 5 milliards de dinars en 2004. Le nombre d'abonnés pourra atteindre, selon M. Boudjemâa Haïchour, ministre des télécommunications, 6 millions d'ici à 2010 avec un taux de connectivité de 20%.
Cette faiblesse de la pénétration de l'internet est liée, selon les spécialistes, à l'absence d'une stratégie globale de développement des nouvelles technologies, l'indisponibilité de lignes téléphoniques fixes et le coût élevé du matériel informatique. Plus explicites, ils ont souligné que “le nombre de lignes téléphoniques fixes est de 3,2 millions, et le prix moyen d'un micro-ordinateur varie de 40 à 50 000 DA, soit 5 fois le salaire national minimum garanti (SNMG), dont plus de 15 000 DA de taxes contre 500 euros en Europe”. Continuant sur la même lancée, un gérant d'un cybercafé a déclaré : “Aujourd hui, on ne peut pas baissé davantage les prix de connexion car nous avons beaucoup de charges à payer comme les factures téléphoniques qui sont très élevées.” Et d'affirmer dans la foulée que “la connexion reste lente puisque nous utilisons un débit très faible, soit 4 mégaoctets ; nous sommes obligés d'acheter des cartes d'accès internet par satellite chez des fournisseurs étrangers à 50 euros pour augmenter notre connectivité de 6 mégaoctets et avoir une connexion plus rapide. Nous devons avoir une connexion à haut débit ADSL pour améliorer la qualité de nos services.”
Or, l'accès à l'ADSL demeure très difficile, selon notre interlocuteur, à cause des entraves bureaucratiques et des coupures qui interviennent de temps à autre sur le réseau, pénalisant les usagers de l'internet à haut débit.
La connexion ADSL est facturée à 80 DA/heure au niveau d'Alger. Les taxes fiscales sont jugées très élevées puisque la TVA est de 17% et le droit de douane est de 5% pour le matériel informatique,soit 22% de taxes.
Ces charges découragent, selon certains observateurs, les jeunes gérants de cybercafés qui ne savent plus à quel saint se vouer en l'absence d'un cadre réglementaire sur l'internet, en général, et l'activité des cybercafés, en particulier.
Les gérants des cybercafés comptent s'organiser, selon des sources concordantes, pour créer une association professionnelle. Le ministère prépare, selon M. Haïchour, un texte de loi sur la cybercriminalité qui sera soumis bientôt au gouvernement.
Ceci étant dit, l'internet demeure encore le parent pauvre du secteur des nouvelles technologies de l'information en Algérie, comparativement à nos voisins tunisiens et marocains qui ont réalisé des progrès importants dans ce domaine.
FaIçal Medjahed


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