Le torchon brûle entre les fonctionnaires de la direction de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction (Duac) de la wilaya de Béjaïa et leur premier responsable. Se plaignant du "harcèlement moral" qu'ils subissent de la part de leur directeur, les travailleurs de la Duac de Béjaïa ont déclenché mercredi dernier un mouvement de protestation ponctué par un sit-in tenu le lendemain, jeudi 6 janvier, devant le siège de la direction de wilaya de cette institution publique relevant du ministère de l'Habitat. Au bout de ces deux journées de protestation, initiées par le collectif des travailleurs de la même direction, une assemblée générale extraordinaire de l'ensemble des fonctionnaires de la Duac de Béjaïa s'est tenue jeudi après-midi, à l'issue de laquelle la majorité de ses membres ont décidé de déposer aujourd'hui un préavis de grève de huit jours, sous la houlette de leur section syndicale affiliée au Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique). "Après avoir observé un débrayage de deux journées consécutives, en signe de protestation contre les agissements répétés de harcèlement moral contre notre directeur de wilaya (Duac), la majorité des travailleurs nous a mandatés à l'effet de déposer, dès demain (aujourd'hui, ndlr), un préavis de grève de huit jours auprès des responsables concernés. Une façon de donner une opportunité à notre directeur d'ouvrir le dialogue avec le partenaire social, comme il le faisait à son arrivée à la tête de l'institution, en 2019", nous a déclaré Moussa Bouabbas, président de la section Snapap à la Duac de Béjaïa. Avant d'ajouter : "Au-delà de ce préavis, nous serons contraints d'observer une grève cyclique de trois jours chaque semaine, et ce, jusqu'à satisfaction entière de nos revendications." Selon notre interlocuteur, outre la dégradation des conditions de travail, due principalement aux "agissements indignes et inacceptables" du directeur de l'urbanisme et de la construction, les fonctionnaires de la Duac de Béjaïa, qui compte un effectif global de 130 salariés, répartis sur 19 subdivisions, en sus de ceux de la direction de wilaya, réclament des moyens humains et matériels.
