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“Le poison en héritage”
Publié dans Liberté le 14 - 12 - 2005

RESUME : Le village est en émoi quand ses habitants apprennent la mort de Mahmoud. Tous apportent leur soutien moral et financier. Le maire propose du travail à Rabiha. Ainsi, sa vie prend un nouveau départ. Même pour sa fille…
Pour répondre à la question de sa fille, Rabiha secoue la tête. Elle peut tout faire pour être proche d'elle mais pour s'en séparer, elle ne peut même pas l'imaginer.
- Je trouverai une solution, dit-elle. On ira s'installer en ville. Chaque soir, tu rentreras à la maison.
Mayssa sourit. Elle ne peut s'empêcher de lui demander :
- Que feras-tu le jour où j'irais à l'université ?
- Si j'en ai les moyens, je te suivrais partout où tu iras, répond Rabiha. Tu es tout ce que j'ai de plus précieux.
- Moi aussi maman, je n'ai personne d'autre que toi.
Mayssa est une enfant studieuse et elle réussit tous ses examens.
Rabiha est fière d'elle. Elle offre des choses aux nécessiteux. Elle remercie Dieu de lui avoir donné une fille aussi consciencieuse. Elle n'a jamais eu à lui dire de réviser ou de faire ses devoirs. Elle ne se souvient pas de l'avoir vue jouer avec des filles de son âge. Son compagnon favori a toujours été le livre. Elle est bien récompensée. Sa réussite en est la preuve.
En obtenant son passage à l'école supérieure, elle devra fréquenter l'école en ville et comme la ville est loin, elle ne pourra pas rentrer tous les soirs. Rabiha ne peut pas en supporter l'idée. Elle réfléchit au problème et met en vente leur appartement. Elle n'a que faire d'un appartement spacieux sans sa fille pour y vivre.Le médecin du village propose de l'acheter pour en faire son nouveau cabinet. C'est aussi lui qui l'oriente vers un quartier en ville où des appartements sont en vente. Avec l'argent de son ancien appartement qui comptait trois chambres et un salon, elle ne peut s'acheter qu'un F2. Elle se contenterait même d'un studio. Tout ce qui compte pour elle, c'est d'être avec sa fille. Elles s'installent dans le nouvel appartement, peu de temps avant la rentrée. Rabiha ne peut plus travailler au village. Elle cherche en ville, des ménages à faire mais ne trouve rien. Pendant quelques mois, elles vivent de la pension de son défunt mari. Elle ne perd pas espoir puisqu'elle continue à chercher du travail. Elle finit par être recrutée à l'hôpital. Elle y fera le ménage. Ce soir-là, elle prépare un délicieux dîner. Elle est si heureuse de pouvoir travailler. Mayssa est indifférente à sa joie. Rabiha le prend mal.
- Qu'as-tu ?
- Rien, dit Mayssa.
- Pourquoi fais-tu cette tête ? l'interroge sa mère. Cela ne te plaît pas que je travaille ? Aurais-tu honte de mon métier?.
- Non, non.
- Pourquoi tu ne dis rien ?
- Parce qu'il n'y a rien à dire, répond Mayssa avant de lui avouer qu'elle n'est pas bien. Maman, il s'est passé quelque chose aujourd'hui.
Elle hésite à poursuivre, mal à l'aise. Rabiha monte tout un scénario. Elle imagine que sa fille a été suivie, qu'elle a été peut-être agressée. Elle devient blanche et ses yeux semblent vouloir lui sortir de la tête quand elle pense au pire. Et si elle a été violée ?
- Que s'est-il passé ? Qui t'a fait du mal ? l'interroge-t-elle. Dis-moi !
- Personne maman. Ne t'inquiète pas, il ne m'est rien arrivé de grave, la rassure Mayssa. Maman, je ne suis plus une enfant. A partir d'aujourd'hui, j'aurais besoin d'argent de poche. Je suis une jeune fille maintenant.
- Tu…Tu as eu tes règles ? Mais tu n'as que treize ans…
Rabiha réalise sans joie que sa fille a vraiment grandi et qu'elle n'est plus une enfant.
Elle a beau la regarder et constater qu'elle a poussé et pris quelques rondeurs ici et là, à ses yeux, elle reste une enfant. Elle n'aspire qu'à la protéger même si sa fille veut qu'elle se rende compte qu'elle a grandi. C'est une jeune fille. L'idée même la fait trembler…
(À suivre)
A. K.


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