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“Le poison en héritage”
Publié dans Liberté le 18 - 12 - 2005

RESUME : Mayssa finit par avouer qu'il s'agit d'une lettre d'un camarade. Elle promet de ne plus avoir de secrets et de se consacrer à ses études. Rabiha se rend à son village et y voit Djohar, la belle-fille de Lalla Chérifa. Elle lui prépare une amulette contre le mauvais œil. Mayssa n'est au courant de rien…
Cinq années ont passé. Mayssa a poursuivi ses études et ses résultats sont excellents. Rabiha l'a surveillée pendant tout ce temps. Mayssa a tenu sa promesse. Elle s'est consacrée à ses études. Les garçons n'ont pas eu de grâce à ses yeux. Elle est devenue une belle jeune fille. Avec ces cheveux blonds et ses yeux clairs, elle ne passe pas inaperçue. Pourtant, elle n'est pas du genre à porter du court ou du décolleté. Son sérieux décourage les plus tenaces. Rabiha n'en demande pas plus. Quand sa fille décroche le bac, elle voudrait la suivre à Alger. Elle se renseigne sur le prix des studios et met en vente son appartement. Mais le peu qu'il lui rapportera ne suffira pas pour l'achat d'un studio. La location est aussi inabordable pour sa bourse. Elle est forcée d'accepter le départ de sa fille. Elle n'a pas le choix. Mayssa doit poursuivre ses études et elle ne veut pas la troubler avec son envie d'être toujours avec elle. Ce n'est pas sans appréhension qu'elle la laisse partir à Alger pour y poursuivre des études de droits. Comme à chaque fois qu'elle éprouve le besoin de la protéger, elle lui recommande la prudence.
- Là-bas, tu seras entourée de jeunes hommes, lui dit-elle. Ils te rappelleront combien tu es belle et chacun te jurera que tu es la femme de sa vie… Il se peut qu'ils t'offrent de belles choses pour te faire plaisir, pour te tourner la tête… Ils attendront autre chose de toi, poursuit-elle. Je te prie de garder la tête froide. Après tes études, tu auras tout le temps de rencontrer l'homme de ta vie.
- Je n'ai pas de temps à consacrer aux garçons, répond Mayssa. Tu t'inquiètes pour rien. Le jour où je serais intéressée par un garçon, tu le sauras, lui promet-elle.
- Jure-le moi !
- C'est juré maman. Ne t'en fais pas, jamais je ne te décevrai.
Rabiha la serre très fort dans ses bras. Elle se souvient du temps où elle n'était qu'une petite fille et qu'elle la gardait contre son cœur. Si cela avait été possible, elle aurait arrêté le temps. Elle serait encore une petite fille. Elle n'aurait pas à se séparer d'elle.
Le jour où Mayssa prépare ses affaires, elle la suit dans chacun de ses mouvements. Ce soir-là, elle discutera longtemps avec elle. Si Mayssa s'endort, ce n'est pas le cas de la maman. Elle a tellement de peine qu'elle ne parvient pas à s'endormir. Le matin, elle est la première levée. Elle prépare le petit-déjeuner puis réveille sa fille.
Mayssa ne s'attarde pas dans la salle de bain. Aussitôt habillée, elle ne prend qu'une tasse de café. Elle ne goûte pas aux gâteaux. Rabiha les lui met dans une boîte et la glisse dans son sac.
- C'est pour que tu ais quelque chose à grignoter. Fais un bon voyage ma fille. N'oublie pas de m'appeler au travail.
Les au-revoir sont brefs. Mayssa ne voulait pas voir sa mère pleurer. Elle la laisse toute triste. Elle s'en veut de ne pas ressentir de la tristesse. Elle demande à sa mère de ne pas l'accompagner aux arrêts. Elle s'y rend et attend le car en partance à Alger. Elle ignore que sa mère l'a suivie pour la voir une dernière fois.
Pour Mayssa, une nouvelle vie commence où sa mère n'a plus sa place. Elle se fait des amis. Elle prend plaisir à travailler en groupe. Elle ne délaisse pas ses études pour passer du temps avec eux. Certaines de ses camarades ne sont pas aussi sérieuses qu'elle. Il y a des nuits où elles insistent pour qu'elle sorte avec elle mais elle refuse, sachant qu'elles vont découcher. Mayssa n'apprécie pas leur comportement. Elle a toujours en tête les conseils de sa mère. Les bonnes notes des fins de semestres prouvent qu'elle est toujours aussi studieuse. Seulement sa mère, les week-ends où elle va lui rendre visite à la cité des jeunes filles, ce qu'elle y voit, n'est pas pour la rassurer. Il y a trop de jeunes hommes à son goût à rôder autour des étudiantes…
(À suivre)
A. K.


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