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LA RELANCE PAR L'OFFRE, COMMENT ?
Publié dans Liberté le 30 - 01 - 2003

On qualifie de relance par la demande, celle réalisée par des investissements publics en dehors du secteur productif. C'est le cas du programme de relance actuel.
La relance par l'offre est assurée par l'investissement dans les entreprises pour augmenter la capacité de production. L'objectif, alors, serait de mettre en place un programme capable d'assurer un taux de croissance élevé tiré par l'offre, après avoir amorcé la relance par la demande. La réalisation de ce programme doit s'appuyer sur deux conditions, à savoir : (i) la mise en place d'un environnement légal et régulateur, clairement défini, bien compris et appliqué avec transparence ; (ii) la garantie de la stabilité et de la prévisibilité, facteurs indispensables à la prospérité des affaires. Il faudrait, alors, utiliser la menace qu'exercent la future adhésion à I'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'entrée dans une Zone de libre-échange avec l'Union européenne sur le secteur productif national pour accomplir son indispensable restructuration. Le programme s'articulerait autour de la préparation de l'adhésion à l'OMC et I'entrée dans une zone de libre-échange avec l'Union européenne, la réhabilitation du secteur public productif, la mise en place d'un environnement favorable à l'investissement, la réforme bancaire.
1. La préparation de l'adhésion à l'OMC et l'entrée dans une zone de libre-échange impliquent la libéralisation et la modernisation des infrastructures du secteur financier, des télécommunications et des transports. Cela nécessite (i) la mise en œuvre dans les meilleures conditions et délais des actions en vue de l'atteinte des objectifs de la loi sur les Postes et Télécommunications ; (ii) I'achèvement des travaux de l'aéroport d'Alger, (iii) la formation des équipes capables de négocier des contrats en B.O.T. au niveau des ministères des Transports, des Travaux publics, des Ressources en eaux ; (iv) la modernisation de la gestion des ports et aéroports, des services de douanes ainsi que l'assouplissement des formalités douanières et portuaires et la réforme des administrations aux frontières; (v) la modernisation des laboratoires d'essais, la reconnaissance mutuelle de la certification et des normes de produits avec les partenaires européens ; (vi) la réforme du système bancaire. (vii) Il convient également d'achever les diagnostics des branches industrielles, de développer la recherche et le développement et d'imposer les normes de qualité ISO.
2. La réhabilitation du secteur productif public procède de trois constats et deux règles. En terme de constats, (i) le budget de l'Etat et le Trésor ne disposent plus de ressources financières à mettre au service du secteur productif, compte tenu de la demande sociale très élevée (éducation, santé, solidarité, transferts...) ; (ii) la réalisation du secteur industriel s'est faite par des taux d'investissement élevés qui témoignent des sacrifices importants imposés à la population et qui est en droit d'attendre de cet appareil productif, la production de richesse et non la consommation de celle générée par d'autres activités ; (iii) la mise en place d'une zone de libre-échange qui concerne les produits industriels pourrait porter un coup fatal à notre industrie s'il n'y a pas une mise à niveau positive et rapide. En ce qui concerne les deux règles, il y a l'importance des délais de réalisation impartie aux changements adéquats d'une part, et le rôle primordial de l'unicité de direction et du raccourcissement de la hiérarchie dans la mise en œuvre des décisions, d'autre part. Les responsables des institutions de gestion des capitaux marchands doivent être instruits pour faire aboutir dans les meilleurs délais et dans le respect des lois en vigueur, les offres de privatisation et de partenariat en cours.
Parallèlement à cela et pour asseoir l'efficacité de l'action, ils doivent travailler à identifier les filières capables de résister à la concurrence européenne, les filières nécessitant une mise à niveau et les filières risquant de disparaître. Il faut également profiter de la mise à niveau par le partenariat pour assurer l'émergence de groupes industriels capables de rentrer en synergie avec leurs homologues européens dans le cadre d'alliances stratégiques. C'est le cas de SNVI, des autres entreprises de l'industrie lourde, des entreprises de la pétrochimie et des mines. Il faut chercher des partenaires dès à présent pour éviter les dégâts susceptibles d'être causés par leur concurrence lorsque le démantèlement tarifaire sera en place.
3. La mise en place d'un environnement favorable à l'investissement. Il est connu que ce qui compte le plus pour un investisseur, ce sont la stabilité et la prévisibilité. Les conditions de stabilité et de prévisibilité des trois variables clés de l'investisseur, à savoir : le taux de salaire réel (coût du travail), le taux de change réel (coût de la devise) et le taux d'intérêt réel (coût de la monnaie) sont aujourd'hui réunies grâce aux équilibres financiers intérieurs et extérieurs assurés pour au moins les cinq années à venir. Il convient d'en convaincre les investisseurs, et ne plus céder à la tentation du glissement du taux de change du dinar pour augmenter la f¦scalité pétrolière, de façon nominale ! Il faut par ailleurs assurer la stabilité des textes et des institutions régissant les investissements. La réhabilitation des zones industrielles, le traitement du dossier du foncier industriel, la lutte contre la corruption, les conditions d'octroi des titres de propriétés, fourniront d'autres éléments positifs dans l'environnement de l'investissement. Il en va de même pour la création de banques d'affaires, de sociétés de capital-risques et autres véhicules d'investissement.
4. La réforme du système bancaire. La situation positive des finances publiques et la maîtrise de l'inflation offrent une perspective appropriée à l'adoption d'une politique monétaire favorable aux activités productives : moins de crédits à l'Etat et plus de crédits à l'économie à un coût raisonnable, sans risque d'inflation. Mais cette politique monétaire doit s'appuyer sur des institutions financières et bancaires performantes. C'est l'objectif qui doit être assigné à la réforme bancaire. Elle pourrait s'appuyer sur quatre composantes. (i) La réhabilitation des banques commerciales publiques qui exigera du temps et de l'expertise étrangère parce que liée à la réhabilitation des entreprises publiques qui constituent l'essentiel des engagements de ces banques. (ii) L'encouragement appuyé à des banques commerciales étrangères pour venir s'installer en Algérie. (iii) La création de banques d'affaires, de sociétés de capital-risques et autres véhicules collectifs d'investissement pour accompagner les réformes et stimuler l'investissement dans les PME exportatrices et dans les secteurs créateurs d'emplois : agriculture, tourisme, construction, notamment. (iv) La création de fonds d'investissement pour le développement local et le développement rural.
À jeudi prochain pour une autre question ; entre-temps, travaillons toutes et tous à élargir la base du dialogue sur l'avenir de l'Algérie.
A. B.


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