Cela se passe à M'kira, une commune de l'Algérie profonde qui a donné naissance à un colonel de l'ALN, Ali Mellah. Une veuve de chahid et sa fille célibataire n'ont pas trouvé mieux que d'occuper une salle de classe de l'école primaire de Tamdikt. Ayant habité dans la cité de recasement depuis l'Indépendance, cette femme a, selon nos sources, frappé à toutes les portes, en vain. Elle a pris cette décision pour attirer l'attention des autorités, notamment celle du wali en visite dans la région. C'est de cette façon que de telles personnes sont récompensées, quarante-quatre ans après l'Indépendance pour laquelle leurs époux s'étaient sacrifiés corps et âme. Cette citoyenne ne bénéficie que d'une pension. En tout cas, elle est décidée à mourir dans cette salle si son problème ne trouve pas de solution. O. GHILÈS
