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Mondialisme aviaire
Publié dans Liberté le 01 - 03 - 2006

Des experts de cinquante pays européens se sont réunis à Paris pour parler de géopolitique de la grippe aviaire. Qui n'est plus aviaire puisque après les cochons et les hommes, elle a touché des chats.
“Un seul pays défaillant mettrait en danger le reste de la planète”. C'est ainsi que le Dr Bernard Vallat, directeur de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), résumait la situation. De ce constat découlait naturellement la conclusion qu'il était nécessaire d'aider les pays pauvres à lutter contre l'épizootie.
La migration d'oiseaux, telle que contée partiellement par le beau film documentaire Le peuple migrateur, constitue peut-être la plus fantastique manifestation de la mondialité. Mais, aussi jusqu'à maintenant la plus imparable, presque aussi imparable que les mouvements dus aux courants marins et aux déplacements d'air. Mais voilà que le spectacle devient cauchemar, et le rituel chassé-croisé des oiseaux se transforme en péril redouté !
C'est pour cela que la réunion de Paris a recommandé aux pays européens d'aller au-devant du danger. Et de faire des pays à risque, en Afrique et en Asie, des espèces de postes avancés de la lutte contre la grippe aviaire.
À quelque chose malheur est bon. Car imaginons que le H5N1 ait pu prendre le sens inverse, celui qu'a pris le HIV, par exemple. On ne serait pas là à se débattre avec nos millions de grippés africains comme on se consume par millions de sidéens. Mais comme la migration n'est pas l'émigration, il n'y a pas moyen de la juguler à la frontière, même avancée jusqu'à Ceuta ou Melilla. Nous voici donc solidairement embarqués dans la même galère virale. Même le Tamiflu est d'une douteuse efficacité, ajoutant à l'égale probabilité de rencontrer un volatile affecté l'égalité de chance devant la guérison.
Contrairement aux animaux marins, les oiseaux ne sont pas tous convertibles. Du moins, pour le moment. Sinon, on se passerait bien de leurs visites. Il n'y a en effet pas de migration “choisie”.
Les migrations — au sens large —, c'est aussi la mondialisation. La frontière comme l'Etat sont des inventions économiques, à l'évidence fondamentalement contradictoires avec l'idée de mondialisation. C'est la protection égoïste d'un peuple et d'un patrimoine nationaux qui a présidé à l'invention de la frontière. Elle survit pour la même raison et fait que l'idéal mondialiste régulièrement célébré est, en même temps, toujours contrarié. Ainsi, des faits tels que la révolte européenne contre l'invasion des vêtements chinois ou la riposte française à l'OPA italienne sur Suez montrent les limites de tout idéal supranational. Ne parlons pas de l'indifférence au sous-développement (aggravé par des mesures de protectionnisme, comme celles du soutien à l'agriculture locale) et au dépérissement écologique de la planète (comme illustré par la position américaine sur Kyoto).
Si le mondialisme se référait à la mondialité dont il découle naturellement, il ne serait pas un mondialisme de riches, mais un mondialisme de l'humanité. La menace de grippe aviaire constitue une caricaturale manifestation du fait de solidarité planétaire naturelle. Mais sa leçon sera-t-elle retenue ?
M. H.
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