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Ouyahia dénonce le double jeu de Soltani
le SG du RND recadre ses partenaires de l'alliance
Publié dans Liberté le 01 - 04 - 2006

Le secrétaire général du RND a mis en exergue l'ambiguïté des positions du président du MSP, notamment celle consistant à se présenter “in et out” du pouvoir. Pour Ouyahia, les législatives de 2007 ne sont pas une priorité et il s'est également prononcé contre la révision de la Constitution.
Attendu sur sa réaction aux déclarations du leader du MSP qui réclamait d'ores et déjà le changement de son Exécutif au profit d'un candidat indépendant et neutre, Ahmed Ouyahia n'a pas été tendre avec son “camarade” de l'alliance présidentielle. Sans lui dénier le droit de “dire ce qu'il veut”, le patron du RND n'a pas non plus été tendre, tout en rappelant l'amendement des textes régissant les élections dans le sens d'un contrôle plus strict des scrutins. Cela dit, le Chef du gouvernement a indiqué, par la voix d'Ahmed Ouyahia qui s'évoque à la troisième personne, que “ces déclarations sont le dernier de ses soucis”. “Il a trouvé un sujet pour revenir sur le devant de la scène, pour occuper les unes”, a-t-il souligné. Il considère d'ailleurs l'attitude de Soltani constante dans “ses dribles”, consistant à voir “blanche le jour et noire le soir la même chose”.
Ponctuant d'humour sa réaction, Ahmed Ouyahia ne s'arrête pas en si bon chemin, l'occasion lui étant offerte. Aussi renvoie-t-il son allié aux rumeurs entretenues concernant justement son changement depuis la présidentielle de 2004. Il mettra, par ailleurs, en exergue l'ambiguïté des positions et propos de Soltani, notamment celle consistant à se présenter “in” et “out” du pouvoir. La dernière, outre sa sortie dans le magazine interne du MSP, est l'invitation et la déclaration de Mouloud Hamrouche qui a tiré sur l'alliance dont il est partie prenante.
Pas de retour, pas d'existence et pas de place pour le FIS
Pour le chef du RND, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale n'est pas venue pour régler une crise politique. Celle-ci est réglée, selon lui, avec le “passage” de la période de transition qui a levé le blocage des institutions. Il y eut trois élections présidentielles, deux élections législatives et deux locales, toutes pluralistes. Où est la crise politique ? a-t-il demandé. Concernant les familles des victimes du terrorisme, il a dénoncé les manipulateurs, quelques pagsistes qui ont déjà perdu depuis longtemps et quelques “barbichettes” qui continuent leur travail de taupe. Ils sont là pour développer le désordre, a-t-il précisé. Il les traitera d'ailleurs de “clowns”, sachant que, comme il avertit, “l'empire de la loi sera le ciel sous lequel vivront les Algériens”.
Ahmed Ouyahia saluera les Patriotes qui se sont mobilisés pour sauvegarder l'ordre républicain et renvoie aux dispositions de la charte qui les protègent y compris des atteintes à leur honneur. L'Etat ne leur a pas tourné le dos et leur demeure, selon Ouyahia, reconnaissant. Quant au FIS dissous, sa sentence est implacable : “C'est un courant qui ne reviendra jamais.” “Pas de retour, pas d'existence et pas de place”, a-t-il clamé.
Il avance comme argument deux autres sentences, celle de la justice et celle du peuple. “Il (le FIS) est exclu par la justice et par le peuple”, a-t-il justifié.
Responsables du FIS et de la tragédie nationale
Les responsables du FIS dissous sont responsables de la tragédie nationale, a estimé Ahmed Ouyahia, qui sans s'attarder sur les évènements qui ont ensanglanté le pays, a évoqué néanmoins le moment décisif de la tentative de dialogue avec ses leaders emprisonnés qui ont, selon lui, tout fait pour que cela se solde par un échec. D'où le drame qui s'en est suivi.
Les discussions menées à l'époque de Zeroual avec les deux premiers responsables du parti dissous, à la prison de Blida, ont buté sur l'intransigeance des deux prisonniers. Ils ne voulaient pas appeler au calme. Pire, l'échec du dialogue a favorisé le développement des maquis constituant de fait une sérieuse menace pour le pays. Pourtant, bien plus tard, en 1997, il y eut des élus issus du FIS. Un propos qui enfonce au posteriori les leaders du FIS dissous, leurs desseins, tout en mettant au jour leur responsabilité dans le drame des années 90.
Les législatives 2007 ne sont pas une priorité
Le patron du RND a évoqué la prochaine échéance, les législatives de 2007, sous forme de réaction aux autres partis, particulièrement le MSP qui se précipite déjà à les préparer. Les législatives de 2007 ne sont pas la priorité du moment pour le RND, a-t-il affirmé. À 14 mois de l'échéance, il y a ceux qui sont pris de surchauffe, a considéré Ouyahia. On comprend que le propos vise le leader du MSP. Mais, il nuance “sa flèche” en disant que chaque parti prépare les élections à sa manière. Et de relancer encore avec une métaphore animalière : “Ce n'est pas en sautillant comme des cabris que nous nous préparons aux élections”, pour qualifier “l'agitation” du MSP. Le RND attendra et il sera au rendez-vous, promet Ouyahia qui se définit loin de “ces politiciens et de leurs acrobaties quitte à ce qu'on perde du temps au détriment du développement économique”.
Ahmed Ouyahia signale, par ailleurs, qu'à la prochaine échéance chaque parti de l'alliance présidentielle se présentera seul.
Réviser la Constitution, pourquoi ?
Même niet pour la demande et les démarches entreprises par l'autre parti de l'alliance, le FLN, concernant la révision constitutionnelle. Deux impératifs dictent la position du RND. Les chantiers du programme du Président et le modèle de régime souhaité. D'abord, pour Ahmed Ouyahia, le calendrier des activités nationales est chargé. “L'Algérie, n'a-t-elle pas assez de chantiers pour dépenser ses énergies pour ce dossier ?” s'est-il demandé. Il s'interroge également sur les motifs de la révision de la Constitution.
Pour élargir les prérogatives du Président ? Sa réponse est simple : un régime présidentiel, à l'américaine, ferait perdre au Président son droit de dissoudre l'Assemblée nationale, son droit de légiférer par ordonnances, explique Ouyahia. Un régime parlementaire ? C'est efficace en Grande-Bretagne, mais pas en France, a-t-il ajouté. “Voulez-vous vivre la 3e et la 4e Républiques ?” assène-t-il aux défenseurs du système parlementaire à la française. Le pluralisme n'est pas une marque de vêtement qu'on achète sur le marché, a-t-il ironisé.
Compte tenu de la jeune expérience démocratique de l'Algérie, Ouyahia plaide sans l'avouer directement pour le régime semi-présidentiel. Quant à la proposition proprement dite, Ouyahia, comme étonné, se demande pourquoi on ne procède pas comme cela a été fait avec tamazight, par la saisine du Parlement pour l'amendement du seul article relatif au nombre de mandats présidentiels.
Fidélité à Bouteflika
Ayant commencé par les vertus de son parti, Ahmed Ouyahia, sans l'évoquer nommément, a renouvelé son soutien au Président, son programme et sa démarche de réconciliation qu'il fait sienne. Les militants du RND sont chargés par le conseil national de la mission d'expliquer le contenu de la charte partout à travers le pays.
Plus loin, il encensera le président Bouteflika, non seulement en le présentant comme un “lion”, mais aussi sous son image actuelle de l'homme “politiquement le plus fort”. Ahmed Ouyahia fera encore plus fort en déclarant qu'“aucun homme faible ne peut se présenter contre lui dans une élection” Hier, il s'est présenté dans la posture de celui qui lui est resté fidèle parmi les partis de la coalition tant son engagement à matérialiser son programme demeure intact. L'instruction donnée aux militants et cadres du parti de sillonner le pays pour vulgariser la charte en est la preuve.
Djilali Benyoub


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