C'est devenu une coutume, une fois la fin de la saison footballistique proche, que les critiques envers l'arbitrage deviennent de plus en plus virulentes. Chacun y va de sa propre version, une occasion de tirer à boulets rouges sur les hommes en noir devenus pour certains une cible privilégiée. Pour savoir les raisons de cette escalade, nous avons interrogé un des anciens arbitres, Salim Oussaci. Celui-ci fait d'emblée un constat plus au moins satisfaisant sur l'arbitrage en rappelant que ce n'est pas à travers une seule journée du championnat qu'on peut juger les prestations des referees. “Oui, je suis complètement contre cette idée. L'arbitrage a été en général d'un rendement satisfaisant jusque- là. Pour preuve, on entend de plus en plus des équipes qui ramènent des victoires hors de leur terrain. Certes, il y a la préparation toutefois, ceci dénote on ne peut mieux de l'honorabilité des arbitres qui officient ces matches. Mis à par quelques erreurs que peut commettre un arbitre, cela n'empêche que dans l'ensemble notre arbitrage a fait des progrès. Ce n'est pas parce que j'étais un ancien arbitre que je prends une telle position mais c'est la réalité”, nous dira-t-il. Sur un autre volet, l'actuel directeur administratif de l'Entente de Sétif dénonce les accusations gratuites dont font l'objet des arbitres telle la corruption. “Pourquoi on ne parle pas de corruption au début de la saison alors qu'on dit que tout se joue à ce moment-là. Ce n'est que lorsque une équipe commence à voir ses chances s'amenuiser que ce soit pour le titre ou la relégation qu'on commence alors à tirer sur les arbitres et les accuser. Mettez-vous donc à la place de ceux qui gèrent ce secteur sensible. Je pense qu'il faut mener des enquêtes pour éclairer les choses. Personnellement, j'étais victime d'une expérience de ce genre, mais lorsque l'appareil judiciaire fut sollicité, tout le monde s'est rétracté en affirmant que leurs déclarations ont été faites sous le coup de la colère. Non, il faut que de tels comportements cessent. Il faudra, à mon avis, faire preuve d'un peu de retenue et surveiller ses propos. On ne peut pas importer des arbitres quand même”, conclut-il. F. R.
