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Ce que Paris a sous-estimé
Les déclarations de Bedjaoui provoquent une onde de choc
Publié dans Liberté le 15 - 04 - 2006

À en croire le quotidien Le Monde, Alger a envoyé des signaux pour exprimer son exaspération. Ils ont été sous-estimés par Paris qui croyait que l'amitié entre Bouteflika et Chirac allait vaincre l'adversité.
Le propos était rude, mais l'espoir subsistait. En faisant publiquement état des griefs retenus par l'Algérie contre la France lors de la visite de Philippe Douste-Blazy à Alger, Mohamed Bedjaoui avait quand même gardé une porte ouverte sur la perspective de signer un traité d'amitié entre les deux pays auquel, soulignait-il, l'Algérie restait attachée. Précaution diplomatique devant un hôte arrivé à Alger avec de grands projets ? Il y a lieu de le penser en entendant le même s'exprimer à Washington où il s'est rendu juste après avoir accueilli son homologue français. “Les relations politiques, économiques, culturelles, sociales ou autres sont bonnes entre l'Algérie et la France, mais il reste quand même dans les esprits quelque chose qui ne permet pas d'aller plus loin”, a déclaré M. Bedjaoui. “Cela ne signifie pas nécessairement que la France perd des atouts (...), mais face aux Etats-Unis, la France n'a pas le même poids” ; les Etats-Unis “progressivement sont devenus le premier client de l'Algérie, dépassant la France et le reste des pays européens”, a-t-il ajouté. Il y aurait donc un blocage qui ne permet pas aux deux pays d'aller plus loin dans le renforcement de la relation bilatérale. L'année 2005 aura décidément été difficile. À en croire le quotidien Le Monde, Alger a envoyé des signaux pour exprimer son exaspération. Ils ont été sous-estimés par Paris qui croyait que l'amitié entre Bouteflika et Chirac allait vaincre l'adversité. “J'ai essayé d'alerter mes interlocuteurs en France des problèmes qui s'accumulaient entre nous, notamment la question des visas, mais ils ne m'écoutaient pas”, confie un haut fonctionnaire algérien au journal en énumérant les reproches d'Alger : mémoire, visas et Maroc. Pour la mémoire, il y a la loi du 23 février, le refus de l'Assemblée nationale de la réexaminer après une proposition socialiste, les enquêtes d'opinion montrant que 3 Français sur 4 sont favorables à cette loi, la stèle érigée à la gloire de l'OAS, le dirigeant régional socialiste qui entonne un chant colonial en séance de travail officielle et l'affaire de la moudjahida Louisette Ighilahriz qui a eu l'audace de porter à la connaissance de l'opinion publique française le viol et les tortures dont elle a été victime. En justice, elle a perdu face au général Shmitt, l'ancien chef d'état-major des armées qui l'avait accusée d'affabulatrice.
Le magazine Paris Match, dont un journaliste se trouvait dans la délégation accompagnant M. Douste-Blazy, prête au président Bouteflika ce propos : “la loi du 23 février a été un révélateur de l'état de l'opinion française et algérienne, par contrecoup, meurtrie par cette affaire. J'y vois une conception passéiste et un blocage des nostalgiques de l'Algérie française. Ne faut-il pas davantage de temps avant de s'engager car les opinions ne sont pas encore prêtes ? La solution serait une déclaration commune avec Jacques Chirac qui entérinerait une même vision de l'histoire.” Pour les visas, les voisins du Maroc et de la Tunisie bénéficient de conditions moins contraignantes. Les Algériens estiment avoir plus de raisons de se rendre en France : il y a l'importance de la communauté nationale faisant qu'il est difficile de trouver une famille algérienne n'ayant pas un proche de l'autre côté de la Méditerranée. Il y a aussi l'importance des relations commerciales puisque c'est avec l'Algérie que la France réalise les meilleures affaires.
Dernier dossier, le Sahara Occidental. Lorsque le conflit avait éclaté en 1975, M. Bouteflika était ministre des Affaires étrangères. Il avait déployé une énorme activité afin de faire reconnaître aux Sahraouis leur droit à l'autodétermination.
Trente ans après, le dossier garde toujours son importance pour la diplomatie algérienne qui accuse Paris d'avoir torpillé ses efforts au bénéfice du Maroc. Le contentieux apparaît lourd et comme le note Le Monde, “il faudrait un miracle pour que le traité d'amitié soit signé cette année”.
Y. KENZY


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