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Les “erreurs” d'Ouyahia
Elles lui ont valu en partie son éviction du gouvernement
Publié dans Liberté le 25 - 05 - 2006

Les rumeurs sur le sort du désormais ex-Chef du gouvernement persistaient depuis une semaine.
Les attaques directes et répétées du FLN et du MSP contre le chef du RND, qui ont révélé au grand jour de profondes divergences entre ces trois membres de l'alliance présidentielle, avaient amené, à raison d'ailleurs, la presse à conclure rapidement que le sort de celui qui détient le record de longévité à la tête du gouvernement était bel et bien scellé.
La situation qu'a vécue le pays cette semaine est unique dans les annales de l'histoire de l'Algérie indépendante. Jamais les contradictions au sein du pouvoir ne s'étaient exprimées d'une manière aussi ouverte au point où des partis siégeant dans le même gouvernement, qui plus est réuni dans une “alliance politique”, font de l'opposition au chef de cet Exécutif pour le pousser à la porte de sortie. Mais que reprochent donc Abdelaziz Belkhadem et Abou Djerra Soltani à Ahmed Ouyahia pour que la situation en soit arrivée à un tel point ?
Il convient d'emblée d'évacuer les motifs invoqués par les chefs du MSP et du FLN, ceux liés à une prétendue lenteur ou à des supposés manquements dans l'application du programme du président de la République.
D'autant qu'il est arrivé, assez fréquemment, au chef de l'Etat lui-même de se gausser des résultats économiques atteints par le pays depuis son accession au pouvoir. De plus, s'il s'agissait uniquement de mettre en place un gouvernement de technocrates, sans coloration politique dominante, dans la perspective des élections législatives de 2007, il n'aurait pas été besoin pour Belkhadem et Soltani de sortir la grosse artillerie, avec la manière que l'on sait, contre leur “allié”. Surtout que l'alliance présidentielle s'était suffisamment structurée pour pouvoir traiter ce genre de questions en douceur, sans bruit ni fracas. Il faut donc chercher ailleurs les raisons de cette disgrâce qui a frappé puis achevé l'ancien Chef du gouvernement.
La question est, en effet, de savoir quelles actions ou quelles positions auront valu à Ahmed Ouyahia de subir ainsi les foudres de ses “compagons” d'alliance qu'il n'avait, quant à lui, jamais pris pour cible, avant de se voir purement et simplement éconduit par le chef de l'Etat.
Deux raisons essentielles semblent avoir convaincu les premiers responsables du FLN et du MPS qu'il était temps d'en finir avec un Chef du gouvernement trop entreprenant à leur goût. Il y a d'abord cette position singulière d'Ahmed Ouyahia qui consiste à rejeter toute révision constitutionnelle qui remettrait en cause l'ordre institutionnel actuel. Seule concession faite par le patron du RND : il ne s'opposerait pas à d'éventuels amendements constitutionnels de nature à permettre à Bouteflika de briguer un troisième mandat présidentiel. Mais Ouyahia proposait pour ce faire l'application de l'article 74 de la loi fondamentale qui autorise le chef de l'Etat à amender la Constitution par voie parlementaire. Ce faisant, Ouyahia lançait en réalité un véritable défi à Abdelaziz Bouteflika.
Du moins aux yeux de Soltani et de Belkhadem. Le chef du RND pensait sans doute que le président de la République n'oserait pas un exercice aussi inélégant — une révision constitutionnelle juste pour un mandat de plus.
Il était d'ailleurs significatif que Abou Djerra Soltani, dans un communiqué rendu public en début de semaine, ait exhorté le chef de l'Etat à procéder à une révision constitutionnelle via le Parlement. C'était sa manière à lui de signifier à Ouyahia que ses calculs étaient faux et que son “piège” était inopérant. Il y a, ensuite, la position ouvertement en porte-à-faux de celles exprimées par le chef de l'Etat et le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, sur le dossier assez polémique des relations algéro-françaises.
Ahmed Ouyahia avait, en effet, exprimé une attitude jugée très conciliante vis-à-vis de Paris au moment où les relations entre les deux pays traversaient une zone de turbulences. C'était le 15 avril dernier lors du Forum de l'Entv. Ahmed Ouyahia s'exprimait, certes, en chef du RND, mais il restait néanmoins le Chef du gouvernement algérien. Il avait alors indiqué qu'il était hors de question d'aller vers une crise avec la France pour la simple raison que le traité d'amitié, dont la signature était prévue en 2005, n'est pas encore une réalité. Si “la politique spectacle est valable sur le plan interne, les relations internationales, c'est quelque chose de sérieux”, avait-il affirmé. Il avait ajouté que les relations algéro-françaises traversaient “une période plutôt favorable”. Quelques jours plus tôt, lors de la visite en Algérie du chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, Mohamed Bedjaoui avait indiqué que la polémique sur la loi du 23 février sur le “rôle positif” de la colonisation avait “montré que l'opinion française n'était peut-être pas prête” à un traité d'amitié.
La position d'Ahmed Ouyahia a été sans doute interprétée comme une démarche conjoncturelle, certes, mais non dénuée de relation avec l'élection présidentielle de 2009.
Les propos d'Ahmed Ouyahia ressemblaient, en effet, à ceux d'un candidat potentiel qui ne voudrait pas inquiéter les partenaires traditionnels de l'Algérie dans l'Hexagone.
Sur chacun des dossiers que sont la révision de la Constitution et les relations algéro-françaises, les positions d'Ahmed Ouyahia renseignaient on ne peut plus clairement sur ses ambitions pour 2009. C'en était trop pour le FLN et le MSP. C'en était trop pour Bouteflika.
Rafik Benkaci


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