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UN programme, DES ATTENTES
Publié dans Liberté le 02 - 03 - 2003

Toutes sortes de rumeurs allant du vraisemblable au fantaisiste ont circulé sur les retombées de la visite de Chirac en Algérie.
Préparée avec les plus grands soins par les autorités algériennes qui ont mis pour la circonstance les grands apparats — plus d'un milliard de dinars ont été débloqués pour “relooker” Alger et Oran, la visite de Jacques Chirac en Algérie soulève beaucoup d'interrogations. Elle donne lieu à toutes sortes de rumeurs sur les retombées éventuelles du voyage du président français. Que va donc ramener Jacques Chirac dans ses bagages ?
Le visa sera-t-il supprimé ?
Pour des raisons évidentes que tout le monde devine, à chaque fois qu'un haut responsable français se déplace en Algérie, la question des visas entre les deux pays focalise l'intérêt des Algériens, toujours aussi nombreux à vouloir s'établir définitivement dans l'Hexagone. La visite de Chirac ne déroge pas à cette règle. Bien plus, jamais autant de rumeurs n'ont entouré la question que depuis l'annonce de la venue de M. Chirac.
Mieux, certains sont allés jusqu'à croire que le visa entre l'Algérie et la France sera purement et simplement supprimé. En vérité, il n'en sera rien. Cette question ne sera même pas à l'ordre du jour de cette visite et ne sera donc pas évoquée par les responsables des deux pays dans la mesure où une telle décision ne relève pas du ressort exclusif des autorités françaises. La France reste soumise aux obligations des accords de l'espace Schenghen. Paris s'apprête à augmenter considérablement le nombre de visas accordés annuellement aux Algériens, dit la rumeur. Cette éventualité demeure également fort improbable, puisqu'elle est aux antipodes de la nouvelle politique française en matière d'octroi de visas. Selon les informations que nous avons pu obtenir, les consulats de France ont réduit d'une façon drastique le nombre de visas délivrés aux Algériens au cours de l'année 2002.
La France vendra-t-elle des armes à l'Algérie ?
Cette question ne sera vraisemblablement pas au menu des discussions entre les responsables des deux pays. D'autant que la ministre de Défense, Michèle Alliot Marie dont la venue en Algérie interviendra dans les mois à venir ne fait pas partie de la délégation française. Dans l'entretien qu'il a accordé samedi 1er mars au quotidien El Watan, Jacques Chirac a rappelé la position de son pays. “En ce qui concerne les demandes d'équipements militaires, celles-ci sont examinées au cas par cas, selon nos procédures propres”, a-t-il dit en réponse à une question relative à l'“embargo de fait imposé par la France”. Décodé, la france n'est pas prête à lever l'embargo qui frappe l'Algérie. Interrogé il y a quelques semaines lors de son déplacement à Alger, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, avait abondé dans le même sens.
A maintes reprises, Alger s'est plaint d'un manque de coopération de Paris dans le domaine militaire. Dans une récente interview, le chef d'état-major, Mohamed Lamari, avait estimé que les dirigeants français soumettaient le pays à un “embargo de fait sur tous les moyens de luttes antiterroristes”. Chirac vient donc d'afficher une fin de non recevoir.
De gros contrats en perspectives ?
Ils seront nombreux, les patrons français à être du voyage. Le PDG de TotalFina, le patron des laboratoires Fabre, le président d'Airbus industries, le PDG de Gaz de France seront dans l'avion de Jacques Chirac. En dépit de la présence de grosses pointures de l'industrie française, il n'y aura pas de gros contrats qui seront signés entre les deux pays. Seules trois conventions seront annoncées lors de cette visite. Ces conventions, qui seront conclues entre l'Agence française du développement et des partenaires algériens, concernent l'eau, l'habitat précaire et l'aide à l'investissement des petites et moyennes entreprises (PME). Pour autant, ces hommes d'affaires ne feront pas le voyage pour le tourisme. Des rencontres avec des opérateurs économiques algériens sont déjà inscrites dans leurs agendas. Il faudra certainement attendre quelques mois pour en connaître les résultats.
Quelle retombées politiques ?
Si d'aucuns s'accordent à dire que la visite de Chirac est beaucoup plus politique qu'économique, ils ne manquent pas de s'interroger sur d'éventuels résultats concrets. Contrairement à ce qui a été annoncé ici et là, les deux pays ne vont pas signer de traité d'amitié, mais une simple déclaration d'amitié entre l'Algérie et la France. Les Algériens vont-ils se contenter d'une simple déclaration alors qu'ils sont en droit d'attendre un geste politique majeur de la France allant dans le sens de la reconnaissance de sa responsabilité historique dans la Guerre d'Algérie ?, se demande un diplomate algérien.
En revanche, on sait, d'ores et déjà, que le voyage de Chirac en Algérie débouche sur deux nouvelles traditions politiques. Les deux chefs d'Etat devront se rencontrer désormais une fois par an alors que les chefs de la diplomatie se réuniront deux fois par an.
R. B.


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