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Qui veut filer du mauvais coton à Socothyd ?
Alors que le p-dg appelle les travailleurs à préserver l'outil de production
Publié dans Liberté le 02 - 11 - 2006

Les mouvements de protestation au sein de l'Entreprise nationale de fabrication des produits parapharmaceutiques, Socothyd, se suivent et se ressemblent. Mais que se passe-t-il exactement
dans cette entreprise ?
L'Assemblée générale ordinaire a accordé un délai de quatre mois à la direction pour lever l'ensemble des réserves du commissaire aux comptes. Mais qu'en est-il “des produits stratégiques” subtilisés à des fins non avouées par des employés de l'entreprise ? Les mouvements de protestation au sein de l'Entreprise nationale de fabrication des produits parapharmaceutiques, Socothyd, se suivent et se ressemblent. De celui de février 2006 à celui enclenché au mois d'octobre dernier par une vingtaine de travailleurs, ces mouvements de grève ont tous un point commun : revendiquer le départ du P-DG de l'entreprise pour mauvaise gestion. Menaçant l'avenir de la société qui a pourtant enregistré des bilans positifs et s'est engagée dans de gros investissements, ce groupe de travailleurs, selon les propos de M. Achaïbou, “a non seulement pris en otages les travailleurs, au nombre de 600, mais aussi entravé le bon fonctionnement de l'entreprise et l'exercice de son P-DG”. Mais que se passe-t-il exactement à Socothyd ?
Vol de “produits stratégiques” à des fins inavouées
Ne trouvant aucun motif “d'attaque” sur un terrain de “gestion de l'entreprise”, ce groupe de travailleurs est passé à un autre cap. Selon les propos de M. Achaïbou, ce groupe de travailleurs — ayant déjà fait l'objet de suspension pour menaces, agression et propos injurieux contre le président du directoire de la SGP — Gephac et le P-DG de Socothyd — a décidé de déclencher un mouvement de grève accusant le premier responsable de la société de “mauvaise gestion”, en faisant référence au dernier rapport du commissaire aux comptes. “L'opinion publique devra savoir que ces grévistes ne sont affiliés à aucun syndicat et ne sont pas, par voie de conséquence, représentatifs aux yeux de la loi. D'ailleurs, ils ont été licenciés pour les mêmes motifs en février 2006. Nous les avons réintégrés après leur recours devant le Conseil d'administration”, nous a encore affirmé M. Achaïbou. Celui-ci, défendant les intérêts de Socothyd n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour révéler les graves manipulations de ses détracteurs. “Ils n'ont pas cessé de demander mon départ pour des raisons de discipline d'abord, ensuite en évoquant le rapport du commissaire aux comptes. Il faut signaler que toutes informations divulguées par ce groupe sont totalement erronées”, dira-t-il pour lever toutes équivoques. Plus grave encore, M. Achaïbou a révélé que ces grévistes tentent de faire dans la récupération et de la diversion. Il nous révélera à ce propos qu'un groupe de quatre femmes se permettaient, il y quelques jours, de voler “des produits stratégiques”, dont la destinée “reste encore inconnue”. L'une d'elles a même été prise en flagrant délit. En ce sens, le rapport des services de sécurité de Socothyd est formel. Une plainte a été déposée et l'affaire est en cours d'instruction au niveau de la justice. Cette manière d'entreprendre n'a pas été du goût de ce groupe de travailleurs. Ces derniers ont carrément “menacé” le patron de Socothyd de laisser tomber l'affaire. Faute de quoi, “ils revendiqueraient encore mon départ. C'est une question de discipline et chacun répondra de ses actes devant la justice”. “Suite à quoi, ces mêmes travailleurs ont lancé un préavis de grève” pour camoufler toute cette affaire, arguant que Socothyd est “mal gérée” sur la base de données du commissaire aux comptes.
Les doléances du commissaire et de l'AGO
Le rapport du commissaire aux comptes a en effet relevé un bénéfice net de 10,4 millions de DA pour l'année 2005, sur un bilan d'un montant brut de 3,3 milliards de DA et les comptes (exercice 2005) ont été présentés au mois de mai 2006. Cette entreprise a poursuivi ses investissements qui se sont élevés, à fin 2005, à plus de 138 millions de DA. Mais la réception des inventaires n'a pas eu lieu. Cette insuffisance, ce groupe de travailleurs l'ont exploitée à d'autres fins pour accabler les responsables de Socothyd. Là aussi, il y a anguille sous roche ! En effet, comme l'explique M. Achaïbou, “l'histoire du rapport du commissaire aux comptes, dont nous respectons tout à fait les doléances, est simplement liée à des réserves purement techniques afférentes aux inventaires des investissements et des créances en cours”. Mais que s'est-il alors passé ? Le dossier complet des inventaires des investissements (inventaires des équipements) n'a pas été mis à la disposition du commissaire aux comptes. Et pour cause, la personne concernée, à savoir le chef de département de la comptabilité et ses deux collaborateurs étaient en détention préventive. Et le dossier en question se trouvait, à ce moment même, au niveau de la direction des finances (DFC). Cet impondérable, les détracteurs du P-DG l'ont exploité pour camoufler des faits avérés dont seule la justice pourrait trancher sur la base des investigations des services de sécurité. Concernant les créanciers litigieux, ils font toujours l'objet de poursuites judiciaires. L'administration de Socothyd détient tous les jugements sur les clients n'ayant pas honoré leurs engagements. Et la majorité de ces jugements est en cours d'exécution, notamment contre la dissimulation des chèques de certains créanciers. Une chose est sûre, la justice se prononcera très prochainement.
Le P-DG de Socothyd, documents à l'appui, affirmera par ailleurs que l'Assemblée générale ordinaire (AGO) a accordé un délai supplémentaire de quatre mois, conformément aux lois en vigueur, pour lever l'ensemble des réserves du commissaire aux comptes. Cette décision a été prise suite à l'examen des comptes sociaux par les membres de l'AGO. Ces derniers ont été mêmes saisis pour engager un audit externe sur les cinq derniers exercices. Une fois la décision entérinée par l'AGO, un bureau d'expertise a été engagé par la SGP — Gephac. Les travaux d'expertise devront commencer incessamment. “Nous assumerons tous nos responsabilités sur toute éventualité apportée par cette expertise. Mais je persiste et signe, la privatisation n'est pas une fatalité ni une fin en soi. C'est un processus qui a aussi ses avantages, comme la création de richesses, d'emplois de la valeur ajoutée.”
Concernant le mouvement de protestation, le Conseil d'administration se prononcera prochainement sur l'état des grévistes qui “ont pris en otage cette entreprise et qui a bloqué la machine de production par la menace. Certains sont allés jusqu'à l'utilisation des armes blanches ! Nous avons déposé des plaintes et le mouvement de grève a été déclaré illégal à tous les niveaux, y compris par l'inspection du travail. Ce groupe répondra pour ses actes, notamment la menace, le blocage de la société, l'entrave à l'exercice du P-DG. Sur la base de ces faits, je lance un appel aux travailleurs afin de protéger leur outil de production. Je dirai même que de grands acquis ont été réalisés par ces travailleurs. Notamment les certifications (Iso 9001-2000, le marquage européen, le certificat européen relatifs aux exigences médicales…)”, nous a encore affirmé M. Achaïbou. Estimant que la pérennité de l'entreprise est tributaire de la reprise de la production et de la productivité, le P-DG de Socothyd rappelle aux travailleurs qu'il “serait regrettable que tous ces acquis soient remis en cause par ce groupe qui ne défend nullement l'intérêt de Socothyd”. En conclusion, l'administration avoue que ce “débrayage” a été déclaré “illégal” par l'inspection de travail et la justice. Y compris par l'UGTA qui s'est totalement désolidarisée avec ces grévistes non affiliés à un quelconque syndicat.
La privatisation, une fatalité ?
Estimant que les travailleurs ont le droit de s'inquiéter du processus de la privatisation et de se préoccuper de leur outil de production, le patron de Socothyd a affirmé, en revanche, que “le Comité de participation de l'Etat (CPE) a confié ce dossier à deux experts internationaux. Suite à quoi, la Commission d'évaluation des offres a déclaré infructueuse l'offre. D'où le lancement d'un second appel d'offres”. Il y a lieu de signaler que cette société fait partie des 1 200 entreprises à privatiser et seul le CPE pourrait se prononcer sur ce dossier. À ce sujet, M. Achaïbou expliquera que “le processus de privatisation figure dans le programme du président de la République et en tant que commis de l'Etat il me fait obligation d'appliquer les réformes conformément aux résolutions du CPE. Toutefois, des garanties ont été données aux travailleurs, à savoir le maintien de l'emploi et de l'activité”. Le premier responsable de Socothyd affirmera, en outre, que le programme d'investissement durant les cinq années à venir doit refléter sa vraie valeur.
F. B.


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