L'Algérie s'est dotée, depuis hier, d'un organisme chargé d'établir les normes dans le domaine électrotechnique et de télécommunications qui va lui permettre de prétendre à l'adhésion à la Commission électronique internationale (CEI), l'une des trois grandes organisations de normalisation au monde. Cette dotation “représente une première dans le monde arabe”, a commenté le directeur général de l'Institut national de normalisation (Ianor), Mohamed Aïssaoui, à l'issue de la conférence internationale organisée par l'institut pour annoncer la naissance du Comité électrotechnique et de télécommunication algérien (CETA). En termes de profits que l'Algérie va tirer de son adhésion à la CEI, le premier responsable de l'Ianor a indiqué qu'elle va permettre au pays d'“intégrer des espaces régionaux de la normalisation, importants à notre industrie de l'électrotechnique et à nos échanges commerciaux nombreux avec les pays européens”. S'agissant des perspectives de son institut, considéré comme le premier organisme à activité normative en Algérie, M. Aïssaoui a signalé que deux autres adhésions sont prévues, l'une au Comité européen de normalisation électrotechnique (Cenelec), dont le siège est à Bruxelles, et la seconde au Comité européen de la normalisation (CEN) qui est le miroir de l'ISO. Il est aussi prévu également une dotation de l'Ianor de laboratoires d'essais dont l'accréditation est “imminente”, a-t-il ajouté. Il s'agit de quelques laboratoires des Sociétés de gestion des participations (SGP) cédés à l'institut dans le cadre du transfert du patrimoine. Pour sa part, le directeur général de l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac), M. Noureddine Boudissa, a souligné que son entité en tant qu'accréditeur des organismes de conformité en Algérie compte, lui aussi, rejoindre les espaces d'accréditation internationaux, et ce, en procédant au dépôt de la demande d'adhésion auprès de trois organisations internationales d'accréditation. Il s'agit, d'après lui, de l'Organisation internationale des laboratoires (ILAC), du Forum international d'accréditation (IAF) et de Européen Accréditation (EA). L'organisation de normalisation ISO couvre l'ensemble des activités industrielles, à l'exception des domaines de l'électricité et de l'électronique et des technologies apparentés qui sont couverts par la CEI et les télécommunications couvertes par l'Union nationale des télécommunications (UIT). R. N./ APS
