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“Nous allons vers les prélèvements d'organes sur cadavres”
AMAR TOU L'A ANNONCE AU CHU DE TIZI OUZOU
Publié dans Liberté le 13 - 12 - 2006

Les participants au colloque international sur la greffe d'organes étaient unanimes à dire que cette option est inévitable pour mettre fin au calvaire de 10 000 insuffisants rénaux.
“Une fois les organes prélevés sur les donneurs vivants épuisés, il faudrait y aller vers des prélèvements d'organes sur les cadavres. La loi algérienne le permet et, du point de vu religion, ce n'est pas interdit”, a déclaré, avant-hier, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, à l'ouverture des travaux du colloque international sur la greffe d'organes organisé au CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou pour marquer le lancement, par une équipe composée de professeurs algériens, canadiens et français, de la toute première opération de greffe rénale aujourd'hui dans cet hôpital.
Pour étayer sa déclaration, Amar Tou citera, en ce qui concerne la réglementation, la loi 90-17 du 31 juillet 1990 régissant la transplantation d'organes en Algérie et se référera, en ce qui concerne la religion, aux déclarations et explications du ministre des Affaires religieuses à ce sujet. Il ajoutera également que d'un point de vue prise en charge, “une greffe rénale coûte moins cher qu'une dialyse pendant une année et elle permet aussi au malade d'éviter une immobilisation quasi permanente”. Pour le ministre de la Santé, le recours aux prélèvements d'organes est amplement justifié. “Ce n'est donc qu'une question de communication et de sensibilisation, qui seront évidemment prises en charge”, dira-t-il. Les spécialistes qui participent à ce colloque sont en tout cas unanimes sur la nécessité d'aller vers cette option de prélèvements d'organes sur cadavres pour pouvoir réduire l'écart entre les 10 000 insuffisants rénaux au niveau national, dont 350 rien que dans la wilaya de Tizi Ouzou, et le nombre très réduit de donneurs vivants. “Une greffe rénale faite sur base d'un donneur vivant reste le traitement de choix, mais les prélèvements sur cadavres sont devenus une nécessité incontournable face au nombre de malades existants”, ont expliqué certains spécialistes au cours de leurs interventions. Dans une communication sur les difficultés et perspectives de la transplantation d'organes en Algérie, le professeur Acimi du CHU de Sidi Bel-Abbès relèvera que “l'Algérie où 94 greffes rénales seulement sont effectuées entre 1986 et 2005 accuse un énorme retard en la comparant à d'autres pays arabes tels que l'Arabie Saoudite où, durant la même période, 4 670 greffes ont été effectuées, dont 3 149 sont faites sur la base de prélèvements sur cadavres, ou aussi par rapport à l'Egypte où 1 715 greffes sont effectuées depuis 1985”. Pour cet éminent professeur, il est devenu indispensable de développer le prélèvement sur cadavre. Mais pour lui, il faudrait aussi créer un établissement national de gestion de la transplantation d'organes, tout en prenant comme modèle les USA où tout au moins un centre national de greffe comme cela existe en Arabie Saoudite. Le même professeur préconisera également de réformer la loi algérienne régissant la transplantation d'organes qui est, estime-t-il, “très insuffisante dans son état actuel”. L'idée de la création d'un centre national de greffe ne laissera pas indifférent Amar Tou qui répondra en expliquant que “si on avait opté pour cette option, les CHU d'Alger, Oran, Sidi Bel-Abbès et Annaba et, dans deux jours celui de Tizi Ouzou, n'auraient jamais fait l'effort pour réussir leurs premières greffes rénales”. “Faire appel à l'expérience étrangère pour développer cette opération est plus qu'un centre de greffe rénale, les équipes étrangères sont la plus grande assurance de la réussite de cette opération. Elle permettent de rassurer davantage le malade et de faire bénéficier les spécialistes algériens d'expériences supplémentaires”, expliquera Amar Tou qui ajoutera qu'il n'est pas question pour le moment de la création d'un centre de transplantation d'organes mais d'un comité de greffe rénale dont la composante reste encore à dévoiler.
Tout en exprimant sa satisfaction du lancement de la greffe rénale en Algérie, Amar Tou n'hésitera pas à exprimer son ambition d'aller vers d'autres greffes telles que la greffe cornéenne, du foie….
Samir LESLOUS


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