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Le paradoxe Bouteflika
Malgré une forte abstention aux législatives, sa popularité est intacte
Publié dans Liberté le 31 - 05 - 2007

Bain de foule à répétition, engouement populaire intact et rythme effréné, la tournée du président Bouteflika à Annaba, Blida et Chlef a des allures de plébiscite. Le phénomène est assez paradoxal venant d'une population qui a boudé en masse des élections législatives, signant le divorce d'avec la classe politique.
À défaut de sondage, le président Bouteflika s'est offert un baromètre de popularité qui agit comme une piqûre de rappel quant à sa perception par les Algériens. Durant des heures, amassés sous un soleil de plomb, toutes générations confondues, les Algériens ont accueilli un Président qui a retrouvé l'élan d'un “candidat à la candidature” à un moment où le scepticisme sur son état de santé est devenu pesant.
C'est devenu une tradition comme un jeu à sept erreurs de scruter les déplacements présidentiels qui, en d'autres temps, seraient passés quasiment inaperçus tant ces scènes sont symptomatiques du contact démagogique entre le pouvoir politique et le peuple. Mais voilà, ces scènes, précisément, prennent une autre dimension à cause de plusieurs facteurs.
Les leçons des législatives
D'abord, l'après-législatives. Il est indéniable que les Algériens ont infligé à la classe politique, toutes tendances confondues, un camouflet. Le chiffre record de l'abstention a réveillé des craintes d'une rupture du système dans sa configuration actuelle et, par conséquent, d'une implosion institutionnelle. Si cela ne semble pas inquiéter les états-majors politiques, trop contents de siéger à l'APN ou trop inconscients pour prendre en considération cet avertissement électoral, rien ne présageait d'un accueil aussi triomphal pour un Président qui avait pris le soin de raréfier ses apparitions.
Le message est assez singulier pour ne pas être relevé. Le président Bouteflika demeure populaire, alors que la classe politique ne l'est plus. Il surfe allégrement sur une vague de popularité considérable qu'il a eu à vérifier à chaque étape et qui lui prouve, assurément, qu'il a gagné la confiance de ses concitoyens. Le problème est que le charme opère toujours au détriment d'une classe politique qu'il a grandement contribué à anesthésier. Sa stratégie de rupture avec les lobbys politiques, sous le couvert de dosages pas nécessairement subtils, comme ce fut le cas pour la transition Ouyahia-Belkhadem, aux profils diamétralement opposés, l'a fait apparaître aux yeux de l'opinion comme le garant d'un système politique qu'il a fini par incarner dans la solitude de la présidence.
Les relais partisans ont d'ailleurs explosé lors des législatives comme pour faire comprendre aux partis que leur présence n'est induite que parce que le Président laisse faire le jeu démocratique. La formule peut paraître gagnante, mais est à bout de souffle.
Et le risque que cette défection populaire grandisse à l'aube des municipales ne peut pas ravir un Président également comptable de la solidité de l'espace politique dont il fait lui-même partie. Quand il n'en est pas le pivot essentiel.
“À la Sarkozy” !
Ensuite, son état de santé. La rumeur a tué plusieurs fois le président Bouteflika. L'impudence de certaines d'entre elles a même atteint la sphère privée du président de la République. Cette situation ne peut pas ne pas préoccuper les gouvernants tant cette confusion semble entretenue. D'ailleurs, l'allusion de Yazid Zerhouni à Blida quant à la forme du Président, qui a écœuré avec son rythme endiablé, escorte, ministres et journalistes, prouve que le clan présidentiel n'est pas insensible aux rumeurs quant à l'état de santé du Président. Si Bouteflika vit ces sorties comme un ressourcement indiscutable, l'intensité qu'il met dans ses visites implique qu'il veut répondre par l'action, “à la Sarkozy”, à ses détracteurs et à ceux qui ont décidé de l'enterrer avant l'heure. Aussi bien physiquement que politiquement. Et ces bains de foule ne peuvent que donner à réfléchir à la fameuse équation “l'après-Bouteflika” que certains lobbys préparent avec des allures de complot. Les Algériens, dans leur accueil, semblent avoir compris cette subtilité et donnent, peut-être sans le vouloir, un accélérateur au président Bouteflika qui s'impose comme le levier de toute décision qui implique la nation.
L'équation 2009
Enfin, la conjoncture politique et économique ne laisse plus beaucoup de temps à un Président qui avait fait de multiples promesses à l'horizon 2009. Bouteflika tient à l'application de son programme et semble, malgré les lenteurs, le suivre à la lettre. De ce point de vue, l'Exécutif, par sa composante, n'est pas primordial car le Président reste attaché, dans les secteurs-clés, à ses hommes de base qui sont la garantie d'un fonctionnement minimal du gouvernement. Car, pour une fois, un changement de gouvernement ne peut se faire sans grincement de dents du côté de la population. L'échec de l'Exécutif ne peut pas ne pas rejaillir sur les choix du Président d'où le fait de temporiser et rendre cette question mineure aux yeux de l'opinion publique. De ce fait, Bouteflika est confronté à un choix délicat : celui du coureur cycliste qui a réussi l'échappée. Peut-il gagner tout seul et s'épuiser à la ligne d'arrivée avec la satisfaction d'avoir gagné une étape, alors qu'il veut gagner le tour ? Ou doit-il attendre son équipe pour construire une victoire collective ? Le véritable paradoxe à résoudre.
Mounir B.


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