Le président du Nicaragua, M. Daniel Ortega, a relevé hier à Alger les “immenses progrès” réalisés pour instaurer la paix et la stabilité en Algérie. “J'ai eu de longues discussions avec le président Bouteflika, ce qui nous a permis de mieux connaître la situation en Algérie et surtout les immenses progrès qui ont été réalisés pour pouvoir instaurer la paix dans ce grand pays”, a déclaré à la presse le président Ortega à l'issue de ses entretiens avec le président de la République. “Au Nicaragua, nous sommes en train de vivre une ère de réconciliation et, également en Algérie, c'est l'époque de la réconciliation”, a-t-il dit, ajoutant que “ceci est essentiel pour que nos deux peuples puissent relever les défis économiques et sociaux auxquels ils sont confrontés”. Se déclarant “extrêmement content” de rendre visite, “une fois encore”, au peuple algérien, le chef de l'Etat du Nicaragua a tenu à rendre hommage au peuple algérien “courageux, tolérant et travailleur”. “Je voudrais aussi saluer toutes les familles et la jeunesse algérienne, hommes et femmes, qui ont contribué à la réussite de la réconciliation nationale, que je considère comme une arme fort puissante permettant aux peuples d'atteindre la paix, la stabilité et la prospérité”, a-t-il tenu à souligner. Déplorant le fait que “pendant 16 ans, l'Algérie et le Nicaragua étaient éloignés l'un de l'autre”, en raison de l'absence d'un gouvernement “intéressé par le renforcement des relations avec l'Algérie”, le président Ortega s'est réjoui de la normalisation de la situation depuis janvier dernier, grâce, a-t-il souligné, “aux efforts de notre peuple et au triomphe de la révolution au Nicaragua”. “C'est ma quatrième visite en Algérie et nous en sommes absolument satisfaits”, a-t-il fait remarquer, tout en exprimant sa “gratitude” pour “toute l'attention” dont il a fait l'objet durant son séjour en Algérie. “J'ai effectué deux visites en Algérie au cours des années 1980 et une fois quand je n'étais plus au gouvernement, au moment où la première guerre du Golfe était sur le point d'être déclenchée”, a rappelé le chef de l'Etat nicaraguayen. “Je m'étais réuni, à ce moment-là, avec le président algérien et nous avions constitué un groupe et établi des contacts avec plusieurs présidents dont notamment François Mitterrand et Saddam Hussein”, a-t-il fait savoir, assurant que ce groupe “avait fait de son mieux pour éviter la guerre”. Le président Ortega a indiqué, par ailleurs, avoir évoqué avec son homologue algérien la situation qui prévaut actuellement dans les Caraïbes, l'Amérique latine et au Nicaragua. Il a, en outre, appelé à l'union des peuples des Caraïbes, d'Amérique latine, de l'Afrique et de l'Asie pour “constituer un front pour la justice, la paix et la démocratie dans le monde”, estimant qu'“il est possible de faire un monde meilleur débarrassé de la faim, de l'injustice et de la pauvreté”. APS