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Palestine : le choix
Publié dans Liberté le 21 - 06 - 2007

“Désormais, tu n'es plus toi.” C'est ce que Mahmoud Darwiche vient d'écrire dans un texte qui s'adresse au Palestinien. Aux Palestiniens.
Le poète semble prendre acte de la normalisation par l'islamisme du mouvement palestinien : toi, dont la particularité, dans un monde arabo-musulman gagné par le crime idéologique, était de ne pas t'entretuer, tu viens de faire le pas du fratricide. L'injustice fondatrice de la question palestinienne avait engendré une sacralité de la cause. En conjurant, tout au long de son histoire, les risques d'affrontements interpalestiniens, malgré une diversité idéologique, des divergences stratégiques, des réseaux d'influence et de pression, la résistance palestinienne a, jusqu'ici, forcé l'attention étrangère.
Cette identité unitaire n'a pas longtemps résisté aux assauts de l'islamisme méthodiquement instillé, ici et ailleurs, parmi les sociétés musulmanes. Les puissances qui ont adopté la religion comme arme de conquête de pouvoir sur les peuples à majorité musulmane ne pouvaient longtemps négliger la Palestine. Une des rares nations de la sphère culturelle islamique à avoir expérimenté, en pleine lutte de libération, la pratique démocratique, ne pouvait que constituer une cible prioritaire pour l'intégrisme belliqueux.
La fragilité d'une communauté sans Etat et la légitimité de la violence populaire dans un tel cas d'occupation étrangère devaient leur faciliter la tâche. L'islamisme agit, de glissement en glissement, jusqu'au dérapage : le canon, braqué dans un premier temps sur l'ennemi, se retourne contre tout obstacle à sa vocation totalitaire.
La Palestine vient de faire la méthodique expérience de ce processus fascisant. L'intifada a constitué une aubaine tactique pour les dirigeants islamistes en Palestine et leurs sponsors. Une résistance qui a démontré son efficacité politique tout en restant économe de vies palestiniennes s'est transformée en mouvement de violence suicidaire, brisant la gloire d'un combat qui avait mis la communauté internationale au pied du mur, en la plaçant devant sa responsabilité morale. Ce n'est par hasard que c'est une fois senti le “fruit mûr” d'un Etat palestinien que l'islamisme s'est découvert une vocation libératrice, alors qu'il n'y a pas d'exemples dans l'histoire de la colonisation d'un leadership religieux dans une guerre de libération.
La répression israélienne, prioritairement orientée contre les dirigeants de l'OLP à l'intérieur, a facilité l'expansion politique des organisations islamistes, comme le Hezbollah et le Hamas. Le populisme que Yasser Arafat a opposé au radicalisme — populiste, lui aussi — des islamistes a ouvert des boulevards devant leur avancée idéologique.
C'est la première fois qu'un président d'autorité désigne une organisation islamiste pour ce qu'elle est : terroriste. Non sans en avoir préalablement fourni la démonstration en respectant le choix populaire de lui confier le gouvernement, puis en assumant la responsabilité de partager avec lui ce même gouvernement. En assassinant des policiers, des dirigeants politiques et des fonctionnaires palestiniens, le Hamas s'est mis à nu.
Abbas a pris ses responsabilités. Il met ainsi les amis et les “frères” des Palestiniens devant les leurs.
M. H.
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